TRANSPORTS - Quatre des huit lignes de trains Intercités de nuit, dont l'État a déjà annoncé l'arrêt des subventions, fermeront le 1er octobre si aucun opérateur privé ne veut les reprendre et que les régions concernées ne les financent pas, a annoncé jeudi 21 juillet le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies.
Les lignes appelées à disparaître cet automne sont celles reliant Paris à la Savoie (Saint-Gervais et Bourg-Saint-Maurice) et à Albi, ainsi que celles reliant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Portbou (Espagne).
Deux autres lignes, reliant la capitale à Irun (Espagne) et à Nice bénéficieront d'un sursis, respectivement jusqu'en juillet et octobre 2017, tandis que les liaisons Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol seront maintenues, comme annoncé en février par Alain Vidalies.
Retrouvez ci-dessous les lignes concernées sur notre carte interactive. Les lignes rouges représentent les trains qui pourraient être supprimés, les lignes orange ceux qui sont en sursis, et les lignes vertes ceux qui ne sont pas concernés par cette décision.
"La porte reste ouverte"
Cette décision vise à résorber les pertes financières des trains de nuit, qui ne transportent que 3% des voyageurs mais représentent un quart du déficit des Intercités (au moins 400 millions d'euros prévus cette année), soit "plus de 100 euros de subvention publique" par billet vendu, a souligné le secrétaire d'Etat aux Transports lors d'une conférence de presse.
"Je confirme la décision du gouvernement de ne plus financer l'exploitation de ces lignes, mais je reste à l'écoute de toute offre de reprise" ou "de financement tiers, c'est-à-dire par les régions", a-t-il déclaré, signalant qu'une discussion "est en cours entre la région Occitanie et SNCF Mobilités" au sujet de la liaison Toulouse-Cerbère.
En revanche, aucun opérateur privé n'a répondu de manière satisfaisante à l'appel à manifestation d'intérêt lancé en avril par le gouvernement pour les six lignes qui ne seront pas conservées.
Le groupe français Transdev (filiales de la Caisse des dépôts et de Veolia) a proposé en retour de reprendre les deux lignes que l'État entend garder, pour éventuellement "en sauver une ou deux de plus".
Cette réponse "ne correspondait pas à la demande", a estimé Alain Vidalies, indiquant toutefois que "la porte reste ouverte pour trouver une solution" qui "n'implique pas les finances de l'État".
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