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Les politiques tentent de comprendre le phénomène « Pokémon Go »

L’application Pokémon Go est officiellement disponible en France depuis dimanche. Des membres de la classe politique ont essayé de se mettre à la page, avec un succès mitigé.

Publié le 25 juillet 2016 à 14h33, modifié le 25 juillet 2016 à 15h47 Temps de Lecture 2 min.

Les Pokémon et les dresseurs se mêlent aux touristes de l’esplanade du Trocadéro.

Pokémon Go est depuis quelques semaines un phénomène planétaire. Le jeu sur smartphone permet de partir à la chasse aux Pokémon dans le monde réel. Lancé dimanche en France, il a déjà provoqué des rassemblements gigantesques à Bordeaux, Marseille et Paris.

Devant l’ampleur de l’événement, des membres de la classe politique ont essayé de rattraper le train en route. Que ce soit pour commenter avec scepticisme ou pour avoir l’air « dans le coup », c’est globalement un échec.

Bruno Le Maire, candidat du parti Les Républicains à la primaire présidentielle, s’est vanté sur Twitter de « 400 déplacements depuis 2013 » et d’autres à venir, autant d’occasions d’attraper des Pokémon. Sur l’image, on le voit tendre son téléphone dans la gare de Marseille, faisant (presque) le geste de chercher un Pokémon sur son écran.

Malheureusement, c’est raté : M. Le Maire ne peut pas être en train de jouer, puisqu’il tient son téléphone à l’horizontale. Les adeptes savent bien, eux, que Pokémon Go se joue à la verticale… Le trucage était un peu grossier.

L’autre raté de cette journée de lancement, c’est le tweet de Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes. La ministre a décrit avec ironie un jeu favorisant « les échanges, la curiosité et l’attention à l’autre » en tweetant une photo de joueurs le nez sur leur smartphone.

La ministre s’est attiré des réponses agacées de joueurs, qui lui ont fait remarquer que d’autres loisirs étaient tout aussi solitaires, comme la lecture ou le cinéma, avant de lui rappeler qu’elle avait, elle aussi, l’habitude de jouer dans des lieux inattendus, comme cette fois où elle a fait une partie de Ruzzle, une forme de Scrabble, pendant un débat parlementaire sur le mariage pour tous, sous la caméra du « Petit Journal ». Les internautes n’ont pas tardé à retrouver l’image.

D’autres ont réagi avec une distance amusée à l’apparition du jeu. C’est le cas de Cécile Duflot, députée de Paris et ancienne ministre du logement, qui a salué « l’esprit d’enfance » des joueurs.

Mais aussi de Marisol Touraine, qui assume le rôle du rabat-joie, car il en faut bien un : Pokémon Go, c’est rigolo, mais attention quand même à regarder où on marche. De nombreux accidents ont été rapportés aux Etats-Unis et en Australie.

Enfin, Isabelle Balkany, première adjointe à la mairie de Levallois-Perret et impliquée, avec son mari Patrick Balkany, dans diverses affaires liées à leur patrimoine, a demandé aux internautes de lui expliquer Pokémon Go, à elle qui est une « vieille dame ». L’occasion était trop belle d’ironiser sur les déboires judiciaires des époux Balkany.

Comme le souligne Slate.fr, les internautes sont surtout agacés de constater à quel point leurs représentants politiques connaissent mal le monde numérique. Une fracture dont Slate rappelle les précédents signes : l’ancienne ministre de la culture Christine Albanel, qui évoque le « pare-feu Open Office » à l’Assemblée ou encore Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, avouant ne pas connaître le site de vente en ligne Le Bon Coin.

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