BFM Business
Services

Cette appli permet aux commerces parisiens de riposter à Amazon

Cette start-up catalane livre en moins d'une heure presque  tout ce qui peut se transporter sur un deux roues.

Cette start-up catalane livre en moins d'une heure presque tout ce qui peut se transporter sur un deux roues. - Glovo

Après l’Espagne et l’Italie, Glovo se lance à Paris. Ce service développé à Barcelone propose de livrer les clients en moins d'une heure quoi qu’ils commandent. Une méthode qui s’inspire d’Amazon, mais aussi d’Uber.

En lançant à Paris son service de livraison de produits frais, Amazon a inquiété Anne Hidalgo. Pour la maire de Paris, cette méthode risque de bouleverser les commerces de quartier. Avec Glovo, ils ont une nouvelle arme pour répliquer à ce géant mondial. Après Barcelone, Valencia, Madrid et Milan, la start-up se lance à Paris. Et pas seulement pour livrer de la nourriture, mais pour tout ce qui se vend dans des boutiques physiques. Le leitmotiv de la start-up est de tout livrer en moins d’une heure.

"Nous ne nous limitons pas aux produits alimentaires, nous allons bien plus loin", nous a indiqué un porte-parole de la start-up ibérique. "Si vous êtes cloués au fond du lit par une grippe, nous nous occupons de livrer les médicaments", nous a-t-elle précisé en prenant d’autres exemples comme des fleurs, des vêtements ou même un repas préparé. "On se déplacera aussi si vous oubliez vos clés ou le doudou du petit dernier chez des amis". Tant que tout se déroule dans Paris, rien n’arrête Glovo. Cette start-up a été créée en 2014 par Oscar Pierre.

Les livraisons de 6 heures à 23 heures

Mais au-delà de cette offre, c’est le modèle qui est vraiment original. Tout se passe par une appli (iOS et Android). Une fois la commande passée chez l’un des commerçants partenaires, Glovo se charge de tout pour livrer en moins d’une heure de 6 à 23 heures. Elle envoie des coursiers - à vélo ou en scooter - chercher le produit et payer les commerçants. Et s’il y a plusieurs magasins à faire pour remplir la liste de courses, le client n’aura qu’une seule facture à régler. Le coût de la livraison : 5 euros au maximum. "Le tarif est déterminé par les kilomètres parcourus et sur le nombre de boutique à faire", précise la start-up.

Si elle s’inspire d’Amazon pour la livraison rapide, Glovo ne cache pas qu’Uber s’est également penché sur son berceau lors de sa naissance. Car pour livrer, la start-up fait appel à des autoentrepreneurs en deux roues qui seront rémunérés 10 euros de l’heure, comme indiqué sur le site.

L’activité se lance tout juste et pour le moment, la start-up tente d’abord de séduire des commerçants et constituer une équipe de livreurs. Mais ses ambitions sont plus grandes qu’on ne l’imagine. En Italie, elle vient de racheter Foodinho, une start-up spécialisée dans la livraison de plats cuisinés, pour amorcer la pompe.

Pour Paris, la start-up semble confiante. Son optimisme repose sur le succès que connaît Tok Tok Tok et ses 300.000 références, mais aussi sur la levée de Stuart , cette French Tech qui a levé 22 millions d’euros fin 2015. Parmi ses investisseurs, le groupe La Poste via sa filiale GeoPost. Y aura-t-il assez de travail pour trois? Pour faire face à Amazon, c'est un minimum.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco