Coup de théâtre le 24 juillet 2016. Le Comité international olympique (C.I.O.) a autorisé la Russie à participer aux Jeux de Rio. Les différentes fédérations internationales sont invitées à trancher, au cas par cas, concernant les sportifs russes. Le C.I.O. manque sans doute là une occasion unique de frapper un grand coup dans la lutte antidopage. On ne peut certes pas accuser le C.I.O. de ne pas combattre le dopage. Il a mis en place les premiers contrôles en 1968. À partir de 1988, après l'affaire Ben Johnson, il a pris le taureau par les cornes, puis créé l'Agence mondiale antidopage (A.M.A.). Il dispose désormais d'une nouvelle arme: les contrôles a posteriori. En effet, les "tricheurs" ont toujours un coup d'avance sur les scientifiques; les prélèvements sanguins sont conservés 10 ans, et analysés de nouveau quand les techniques d'investigation se perfectionnent. Le C.I.O. a ainsi révélé que 98 sportifs présents à Pékin en 2008 ou à Londres en 2012 ont été contrôlés positifs a posteriori. Ceux qui sont montés sur le podium devront rendre leur médaille. Les dopés ne peuvent donc plus dormir tranquilles. Mais, quand le dopage est organisé par un État, comme c'est le cas pour la Russie, que peuvent-ils vraiment craindre?
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