Attentat de Nice : le dispositif de sécurité "n'était pas sous-dimensionné" selon l'IGPN

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Julien Baldacchino

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L'inspection générale de la police nationale a présenté ce mercredi les conclusions de son rapport d'enquête sur le dispositif de sécurité qui était en place le 14 juillet dernier à Nice, au moment de l'attentat qui a fait 84 morts. Le dispositif était correctement dimensionné, selon ce rapport.

Il n'y a pas eu de faille d'ampleur dans le dispositif de sécurité des festivités du 14 juillet dernier à Nice : c'est ce qui ressort du rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), rendu public ce mercredi lors d'une conférence de presse. Le dispositif de sécurité autour de la promenade des Anglais "n'était pas sous-dimensionné" ce soir-là, assure ce rapport.

L'attaque d'un camion fou sur cette promenade très fréquentée, juste après le feu d'artifice, a fait 84 morts et de très nombreux blessés. Mais selon l'IGPN, "les polémiques sur le dispositif de sécurité sont le fruit d'une mauvaise compréhension ou d'une mauvaise interprétation". Marie-France Monéger, la directrice de la police des polices, a assuré que le nombre de policiers présents sur place était correct :

"Les 64 policiers nationaux étaient bien sur la promenade des Anglais, je le certifie" (Marie-France Monéger)

Couper court aux polémiques

"Pour un événement qui n'était pas exceptionnel (...), sans connaissance de menaces particulières, le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné", a expliqué la directrice de l'IGPN. Selon elle, les interlocuteurs des enquêteurs qui ont établi ce rapport ont témoigné "en toute transparence" et "vivent très mal les polémiques, comme des mises en cause injustifiées".

Le 21 juillet dernier, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait saisi l'IGPN pour une "évaluation technique" des mesures de sécurité mises en œuvre le soir du 14 juillet. Le ministre voulait couper court aux polémiques sur de possibles manquements à la sécurité dans le dispositif déployé ce soir-là. Plusieurs proches de victimes ont notamment porté plainte, et l'ancien maire de Nice Christian Estrosi a accusé Bernard Cazeneuve de "mensonge d'Etat" sur les effectifs présents.