Neurosciences

Le sentiment de soi naît-il d’un battement de cœur ?

Des chercheurs ont montré que plus notre cerveau répond fortement à nos battements de cœur, plus nos pensées se rapportent à nous-mêmes. Un résultat qui soutient la théorie selon laquelle le sentiment de soi résulte du suivi par le cerveau de l’état interne du corps.

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Comment développons-nous le sentiment conscient d’être au monde, en tant qu’entité unique, nous qui sommes un assemblage hétéroclite de milliards de cellules ? Dans la lignée du neurologue portugais Antonio Damasio, certains chercheurs pensent qu’un réseau cérébral particulier, qui surveille en permanence les organes internes du corps, sous-tend le sentiment de soi. La conséquence serait un lien entre l'activation de ce réseau et la propension de nos pensées à se tourner vers nous-mêmes (« le bruit me gène » est par exemple une pensée qui concerne davantage que « il y a du bruit »). Mariana Babo-Rebelo, Craig Richter et Catherine Tallon-Baudry, du Laboratoire de neurosciences cognitives de l’ENS, à Paris, en ont pour la première fois apporté une preuve expérimentale : ils ont montré que nos pensées spontanées sont d’autant plus centrées sur nous-même que les réponses cérébrales à nos battements de cœur sont fortes.

Ces réponses sont des sursauts d’activité caractéristiques qui se produisent


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Guillaume Jacquemont

Guillaume Jacquemont est rédacteur à Cerveau & Psycho.

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Références

M. Babo-Rebelo et al., Neural responses to heartbeats in spontaneous thoughts, Journal of Neuroscience, 27/07/2016.

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