Des policiers devant le centre commercial de Munich où a eu lieu une fusillade qui a fait 9 morts, le 23 juillet 2017

D'après la presse allemande, David Ali Sonboly, responsable de la tuerie de Munich, aurait été "clairement raciste".

afp.com/Karl-Josef Hildenbrand

Problèmes psychiatriques ou motivation raciste? Cinq jours après la fusillade qui a fait neuf morts à Munich, en Allemagne, le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung privilégie mercredi la deuxième piste. D'après le journal allemand,David Ali Sonboly n'était pas connu pour son appartenance à un groupuscule d'extrême-droite, mais était "clairement raciste".

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Le journal en veut notamment pour preuve l'admiration que portait le jeune homme à Adolf Hitler. Né le même jour que le dictateur, David Ali Sonboly y voyait, selon ses proches interrogés par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, une forme de distinction. Il se disait également fier d'être né en Allemagne d'une famille iranienne, se considérant d'autant plus "aryen" du fait de cette double identité - l'Iran étant considéré par les défenseurs de la race aryenne comme leur berceau. Il nourrissait en outre un "sentiment de supériorité" à l'égard des Turcs et des Arabes, relève le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Lien évident" avec le massacre d'Anders Breivik

De fait, toutes les victimes du jeune homme sont d'origine étrangère, rapporte le quotidien allemand. Quatre étaient d'origine turque, et trois autres adolescents étaient originaires du Kosovo. Le journal indique par ailleurs que David Ali Sonboly disposait par ailleurs de 300 munitions, ce qui lui aurait théoriquement permis de faire plus de victimes. De quoi renforcer l'hypothèse selon laquelle il ne semble n'avoir visé que des personnes d'origine étrangère.

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Dans une vidéo diffusée sur Twitter, celui qui est présenté comme David Ali Sonboly explique en outre "être Allemand", avant de lancer: "Merde. Putain de Turcs". Les enquêteurs allemands ont par ailleurs affirmé que son attaque avait "un lien évident" avec l'attentat d'extrême-droite du Norvégien Anders Behring Breivik, commis cinq ans jour pour jour après le massacre qui avait fait 77 victimes sur l'île suédoise d'Utoya et à Oslo.

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