Remettre en cause la politique d'accueil des migrants? Angela Merkel dit "nein"

C'est non. La chancelière allemande Angela Merkel a "fermement" rejeté ce jeudi les appels à remettre en cause l'accueil des migrants dans son pays, après les attaques commises ces derniers jours en Bavière. Parmi elles, deux attentats revendiqués par les djihadistes du groupe Etat islamique ont été le fait de demandeurs d'asile.

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Les djihadistes "veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en détresse. Nous nous y opposons fermement", a lancé la dirigeante conservatrice lors d'une conférence de presse à Berlin, alors que sa politique d'accueil est à nouveau critiquée en Allemagne après deux attentats revendiqués par l'EI.

La semaine dernière, un jeune demandeur d'asile de 17 ans a attaqué à la hache des voyageurs avant d'être tué par la police. Dimanche soir un réfugié syrien, débouté de sa demande d'asile, s'est fait exploser près d'un festival de musique, le premier attentat suicide commis en Allemagne. Dans un tel contexte, la dirigeante conservatrice a toutefois réaffirmé son credo, "Nous allons y arriver" ("wir schaffen das"), lancé à la fin de l'été 2015, quand l'Allemagne a ouvert ses portes à des centaines de milliers de réfugiés.

"Je suis aujourd'hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique en ces temps de mondialisation", a-t-elle insisté. "Nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup, beaucoup de choses ces derniers mois", a -t-elle ajouté.

Dans le même temps, elle a annoncé certaines mesures pour faciliter l'expulsion de réfugiés déboutés ou enfreignant la loi, mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d'asile et a évoqué la possibilité pour l'armée allemande d'intervenir pour la sécurité intérieure en cas de gros attentats, ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent.