Un pilote est monté début novembre à une vitesse de 170 km/h sur un taxiway avant d'arrêter sa course au dernier moment.

L'aéroport de Nice sera repris par le consortium Azzurra.

AFP/Valery Hache

L'Etat a tranché: les aéroports de Nice et de Lyon vont être privatisés pour un montant total de 1,757 milliard d'euros. Nice-Côte d'Azur sera repris par le consortium Azzurra (composé des groupes Atlantia, EDF Invest et Aéroport de Rome), qui a fait une offre de 1,222 milliard d'euros.

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Quant à Lyon-Saint-Exupéry, quatrième aéroport de France en nombre de passagers, il sera repris par le consortium Vinci-CDC-Predica (Crédit Agricole) pour 535 millions d'euros.

"L'Etat cède ses 60% pour permettre de contribuer au financement d'autres opérations stratégiques, notamment dans la filière nucléaire, ainsi qu'au désendettement de l'Etat", a précisé Bercy. La finalisation de l'opération est attendue à l'automne, après consultation des instances représentatives du personnel et contrôle par l'Autorité de la concurrence.

Christian Estrosi satisfait

L'annonce a été saluée par Christian Estrosi, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de la Métropole Nice Côte d'Azur. "Je me réjouis donc de ce que, en dépit d'un calendrier d'examen des offres des plus contraints, l'Etat ait pu retenir l'offre finale la plus favorable aux intérêts essentiels du territoire et de la nation", a-t-il déclaré.

Le maire de Lyon Gérard Collomb a estimé que le consortium mené par Vinci était "un bon choix", car il comprend des groupes avec lesquels sa municipalité a l'habitude de travailler et qui disposent "des moyens d'investir".

Recours devant le tribunal administratif

En revanche, région et département maintiennent leur volonté d'engager la semaine prochaine un référé devant le tribunal d'administratif de Paris pour rependre la procédure à zéro. "Il ne s'agit pas de contester le choix de Vinci, mais de dénoncer une procédure viciée, non-conforme au cahier des charges", a expliqué une porte-parole de la région.

"La procédure a été respectée scrupuleusement dans les deux cas", a fait valoir Bercy pour prévenir ces critiques. "Six offres fermes ont été remises le 4 juillet, (mais) l'Etat ne pouvait retenir que les offres des deux finalistes, car les quatre autres offres ne respectaient pas l'ensemble des critères et étaient significativement moins-disantes que les premières". Faire autrement revenait "à nous exposer à un risque juridique très fort", a-t-on encore ajouté.

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