CSDHI – La famille de Mohsen Dogmetchi est dans le viseur en Iran. Lui (voir photo), commerçant de renom, est mort en prison, dans d’immenses souffrances, d’un cancer. Il a été laissé sans soin jusqu’au bout. Son crime : aider financièrement à survivre les familles des prisonniers politiques et des victimes des exécutions. C’était en 2011.
Depuis sa famille n’a pas connu de répit. Le 24 juillet dernier sa veuve, Maryam Olangi, et son fils Navid, ont été convoqués au parquet. La mère a été arrêtée et incarcérée à Evine, dans la capitale iranienne.
La fille de la famille, Narguesse, est membre des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’OMPI, l’opposition démocratique au régime des mollahs. Les Dogmetchi sont donc ciblés pour leur soutien à la résistance et aux familles des victimes de la répression. Une résistance qui prône la séparation de la religion et de l’Etat et l’égalité des femmes et des hommes. L’horreur absolue pour le fascisme religieux.
Autre délit de parenté : Sotoudeh Fazeli a été arrêtée à l’aéroport de Téhéran et jetée en prison, elle aussi à Evine. C’est une ancienne directrice d’école de filles, désormais à la retraite. Aux yeux du régime iranien, elle a un lourd dossier. En effet, son frère a été exécuté en 1981. Elle est donc suspecte. De plus, elle est la mère de deux résistants, membres de l’OMPI, qu’elle est allée voir en Irak à la cité d’Achraf en 2011, comme toute mère qui irait voir ses enfants. Elle a écopée de trois ans de prison pour les avoir embrassés.
Le régime iranien n’a pas digéré le grand rassemblement pour un Iran libre d’une centaine de milliers d’Iraniens au Bourget le 9 juillet et se venge avec cruauté sur les familles de la résistance.