Double championne paralympique, Marieke Vervoort n'exclut pas l'euthanasie après Rio 2016. "J'arrêterai ma carrière après Rio. Après, nous verrons bien ce que la vie m'apportera et j'essayerai de profiter des meilleurs moments, a annoncé la Flamande à l'agence Belga. Je commence à penser à l'euthanasie. Malgré ma maladie, j'ai pu vivre des choses dont les autres ne peuvent que rêver."
LIRE AUSSI >> Rio 2016: le Brésil est-il prêt?
Atteinte d'une maladie dégénérative incurable, la Belge de 37 ans constate la dégradation inexorable de ses moyens physiques. Elle a dû renoncer à la plupart des sports qu'elle s'est mis à pratiquer sans satiété. Après avoir fait des défis physiques son oxygène dans une vie où la souffrance est continue (douleurs intenses, pertes de connaissances à répétition, insomnies, etc).
Au Brésil, elle évoluera dans la catégorie T 52 sur les distances de 100m et 400m du sprint en fauteuil, où elle est championne du monde 2015, en plus du 200m. Aux Jeux paralympiques de Londres, elle a décroché l'or sur le 100 m et l'argent sur le 200 m. "Rio est mon dernier souhait. Je m'entraîne très dur, même si je dois lutter jour et nuit contre ma maladie. Sur mon fauteuil, mes frustrations s'en vont", a-t-elle précisé.
"Pas d'église, ni de café"
Dans un reportage poignant diffusée en janvier sur France 2, "Wielemie" a expliqué qu'elle avait déjà préparé les documents que doivent remplir trois médecins pour obtenir l'euthanasie, comme le veut la procédure légale en Belgique.
"Pour mes funérailles, je ne veux pas d'église, ni de café ou de gâteau, je veux que tout le monde ait une coupe de champagne à la main et une pensée pour moi, 'salut Marieke tu as eu une belle vie ici, mais maintenant tu ne souffres plus, tu as trouvé une place encore meilleure'", a exposé la sportive belge de l'année 2012 et 2015 dans Stade 2.