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High-tech

En Tasmanie, des abeilles sous surveillance informatique

Un organisme de recherche australien a équipé 10.000 abeilles de puces connectées à un mini-ordinateur dans les ruches pour étudier les raisons de leur déclin.
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CSIRO
Un tag RFID sur le dos des abeilles australiennes pour surveiller leur comportement.
CSIRO/Rex Shutterstock/SIPA

RFID. Pourquoi y a-t-il de moins en moins d’abeilles ? Les pesticides ? Le changement climatique ? Le bouleversement de l'habitat ? Des maladies ? Sûrement un peu de tout cela, mais les chercheurs australiens de la Commonwealth Scientific and Industrial Resear Organization (CSIRO) ont décidé d’approfondir la question par le biais de la technologie. Dans le cadre d’un partenariat avec Intel, annoncé l’an dernier, ils viennent d’équiper 10.000 abeilles en Tasmanie de micro-capteurs RFID de 2,5 mm de côté. Concrètement, les insectes portent l’appareil sur leur dos (collé manuellement après réfrigération) et c’est l’énergie dégagée par le battement des ailes qui l’alimente.

  

En parallèle, les ruches ont été équipées de mini-ordinateurs Intel Edison, à peu près de la taille d’un timbre poste. "A chaque fois qu’une abeille entre ou sort de la ruche, l’information est captée et enregistrée", explique un porte-parole d’Intel. L’idée est de compter combien d’insectes sont dans ou hors de la ruche, de recenser leurs allers et venues, d'observer si elles changent leurs habitudes, quand, pourquoi, etc. L’ordinateur fixé sur la ruche enregistre bien d’autres données que le seul passage des abeilles, comme les températures, l’humidité, la composition de l’air, et le tout peut être récupéré par les scientifiques grâce à une connexion Bluetooth ou WiFi.

Bien sûr, la technologie seule ne va pas fournir les réponses aux interrogations des chercheurs. Ceux-ci vont compléter les informations sur le comportement des abeilles recueillies par l'ordinateur avec des enquêtes sur le terrain, aux alentours des ruches, pour identifier les éventuelles sources de stress (épandage de pesticides, transformation d’écosystèmes, activités humaines) et établir ensuite des corrélations, analyser les événements et leurs liens avec le vol des abeilles. Et leur disparition progressive, qu'il s'agit à terme, évidemment, de ralentir voire arrêter.

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