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Inde

Inde: Rajinikanth, superstar du film «Kabali», déchaîne les passions

En Inde, le film Kabali, sorti il y a 10 jours en salles continue d'engranger des sommes records au box-office. Et il ne s'agit pas d'une production Bollywood mais du nouveau « Kollywood », la puissante industrie régionale du Tamil Nadu. Sa superstar Rajinikanth, un des acteurs les mieux payés d'Asie, continue à 65 ans de déchaîner les passions dans le sud de l'Inde et même au-delà des frontières indiennes. Un phénomène à part et, semble-t-il, inoxydable.

Un fan de l'acteur Rajinikanth ayant peint son visage sur son dos, photographié le 22 juillet 2016 à Bangalore.
Un fan de l'acteur Rajinikanth ayant peint son visage sur son dos, photographié le 22 juillet 2016 à Bangalore. REUTERS/Abhishek N. Chinnappa
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Le jour de la sortie de Kabali, plusieurs entreprises ont accordé un jour férié à leurs employés pour leur permettre d'aller voir le film. Un avion de la compagnie Air Asia, orné pour l'occasion du portrait du personnage de Rajinikanth, a même été affrété pour permettre à une centaine de fans de voyager de la ville de Bangalore à Chennai, la capitale du Tamil Nadu, pour assister à la première de Kabali. En 10 jours, le film a déjà généré plus de 86 millions d'euros au box-office à travers le monde.

C'est un film tamoul mais il est diffusé en plusieurs langues indiennes dans 12 000 salles à travers le pays et même à l'étranger. Au Tamil Nadu, les milliers d'adeptes de Rajinikanth préparent une véritable fête dans les rues avant la sortie de chacun de ses films. Une telle frénésie pour la sortie d'un film et surtout pour un acteur n'existe quasiment plus en Inde. Et cette popularité transcende les frontières, même au-delà de la diaspora tamoule. Rajinikanth est la plus grande superstar indienne au Japon, où ses films sont diffusés en salles et doublés en japonais. Il fait là aussi l'objet d'un véritable culte.

Plus de 55 000 clubs de fans

A titre d'exemple, Rajinikanth  comptait en 2001 plus de 55 000 fan-clubs enregistrés à travers le monde. Et lorsqu'il a ouvert un compte Twitter il y a deux ans, il s'est attiré 215 000 followers dès le premier jour, un record absolu en Inde. Une des raisons de cette immense popularité est qu'il est véritablement un homme du peuple, parti de rien.

Il a fait ses débuts au théâtre en tant qu'amateur alors qu'il travaillait encore en tant que contrôleur de bus. Depuis il est devenu la star du cinéma tamoul en jouant des rôles démesurés de héros dans des films d'action, dans lesquels il met à terre une dizaine de personnes d'un seul coup de poing ou allume une cigarette avec son revolver comme une sorte de Chuck Norris tamoul. Dans son Etat natal, il est un dieu vivant et tous ses films, qu'il confie souvent à des jeunes réalisateurs, sont des succès assurés. 

Un homme d'affaires avisé

Rajinikanth est une espèce de superhéros à l'écran et a la réputation d'être quelqu'un d'humble en personne, mais c'est aussi un homme d'affaires avisé. Il s'assure que tous ses films ciblent et soient appréciés par les gens de tous âges. Il est toujours la star du film et reçoit de très gros cachets. Il aurait touché sur Kabali 40% des 13 millions d'euros que le film a coûté à réaliser.

Il est également réputé pour avoir remboursé les producteurs et les distributeurs des rares flops dans lesquels il a joué, bâtissant ainsi une relation de confiance sur le long terme avec ces derniers. Mais surtout, si Rajinikanth lui-même n'apparait pas dans des publicités à la télévision, contrairement aux acteurs de Bollywood, ses films bénéficient toujours d'un marketing effréné. Kabali s'est associé à de nombreuses marques, dont Amazon et Air Asia. Le film a récupéré plus de 25 millions d'euros, soit près du double de son coût de réalisation, sur la vente des droits, le marketing et le merchandising, avant même sa sortie en salles le 20 juillet. 

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