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JO: la France aura plus de médailles qu'en 2012, selon Goldman Sachs

Les JO de Rio débuteront vendredi

Les JO de Rio débuteront vendredi - Yasuyochi Chiba - AFP

Selon la banque américaine, les athlètes tricolores repartiraient de Rio avec 36 médailles, soit une de plus qu'à Londres. L'Allemagne ferait à nouveau mieux que la France. Mais Goldman Sachs n'a pas toujours raison.

Les économistes de Goldman Sachs ont une nouvelle fois délaissé leurs tâches habituelles pour se livrer à un exercice insolite: prédire le nombre de médailles que chaque pays obtiendra lors des Jeux Olympiques. À quatre jours du coup d'envoi de leur 31e édition à Rio de Janeiro, la banque a de nouveau livré ses prédictions, quatre après l'avoir déjà fait pour les Jeux de Londres.

Pour construire ses estimations, Goldman Sachs s'est basé sur les performances passées aux JO mais aussi sur différents indicateurs économiques (croissance, déficit, endettement) et environnementaux (solidité des institutions, lutte contre la corruption, développement humain etc…).

"En général l'or va là où l'environnement pour la croissance est le meilleur", affirme la banque dans une étude citée entre autres par CNBC.

La France derrière l'Allemagne

Au final, le tableau des médailles de Goldman Sachs n'est franchement pas surprenant. Les États-Unis repartiraient de Rio en tête, avec 106 médailles dont 45 en or, devant la Chine (89 médailles, 36 en or) et le Royaume-Uni (59 médailles et 23 en or). Il convient de noter que Goldman Sachs a aussi redistribué une partie des médailles de la Russie aux autres pays, étant donné que de nombreux athlètes (notamment en athlétisme et en haltérophilie) seront exclus des jeux à la suite de scandales de dopage massif dans plusieurs fédérations. La Russie pointe finalement à la quatrième place avec, quand même, 24 médailles de moins qu'en 2012 (58 dont 14 en or).

Qu'en est-il de la France? Goldman Sachs voit nos athlètes, comme à Londres, finir au septième rang, avec 36 médailles (une de plus qu'en 2012) dont 11 en or (autant qu'il y a quatre ans). Encore une fois, la France finirait juste derrière l'Allemagne qui repartirait, elle, avec 46 breloques dont 12 en or.

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Goldman Sachs prévoit par ailleurs une performance très honorable pour le pays hôte de ces Jeux. Le Brésil décrocherait 22 médailles dont 5 en or, soit bien plus qu'à Londres (17 médailles, 3 en or). Mais la banque américaine en profite également pour affirmer que la croissance du pays ne sera pas soutenue par les quelque 10 milliards de dollars dépensés en infrastructures. Le chiffre "est trop faible pour stimuler l'économie brésilienne qui pèse 1.800 milliards de dollars", considère-t-elle.

Des résultats moyennement convaincants

Voilà pour les prévisions. Néanmoins une question subsiste: que valent les prévisions de Goldman Sachs? En 2012, la banque avait eu moyennement du nez. Elle avait par exemple prévu exactement le nombre de médailles remportées par le Royaume-Uni (65), et n'était pas tombée bien loin pour les États-Unis (108 contre 103 finalement remportées) ou pour l'Allemagne (41 contre 44).

La banque avait, en revanche, surestimé les sportifs français, leur attribuant 6 médailles de plus que ce qu'elle a finalement eu. Et, comme beaucoup, elle n'avait pas réussi à anticiper la débandade de l'Australie, qui n'avait fini que dixième au tableau des médailles avec 35 médailles quand Goldman Sachs tablait sur 46 dont 15 en or (alors que l'Australie n'en avait ramené que 7).

Plus récemment, Goldman Sachs s'était aussi amusé à prédire les résultats de l'Euro 2016 de football. Avec là encore un succès mitigé. Si elle avait, à raison, envoyé les Bleus en finale après une victoire sur l'Allemagne (ce qui s'est effectivement passé), elle voyait l'équipe de France remporter le tournoi face à l'Espagne. Or faut-il encore rappeler que Griezmann et les autres ont chuté en finale face au Portugal, une équipe que Goldman Sachs ne voyait pas dépasser les quarts de finale…

J.M.