Le mystère Françoise Hardy en partie décrypté sur France Inter

Amour et amitié, Françoise Hardy a finement chanté ses sentiments, tout en demeurant insaisissable. Didier Varrod lui consacre un portrait en neuf épisodes.

Par Valérie Lehoux

Publié le 05 août 2016 à 12h25

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 02h54

«Françoise Hardy, qui êtes-vous ? » Si la question s'impose telle une antienne dès le générique, c'est qu'elle obsède depuis plus de ­cinquante ans. C'est même tout le mystère Hardy : elle a beau se montrer d'une honnêteté rare avec les médias, elle ne cesse d'apparaître insaisissable, ne tenant dans aucune des cases où nous aimons ranger les personnages publics. Elle ? Elle est ailleurs, intrigante, singulière. Elle le fut dès le début, en 1962 : vedette des yéyés... pas yéyé pour deux sous. Mélancolique, quand le temps était à la fête. Auteure de ses chansons, quand la mode était aux reprises. Androgyne et réservée, quand les filles froufroutaient et souriaient.

Son portrait, Didier Varrod le dessine en neuf épisodes dans la rituelle série d'été coproduite par les radios francophones sur les figu­res de la chanson. Par le témoignage de proches et d'observateurs (Thomas, son fils, Jean-Marie Périer, Daho, Sheila, Souchon...), et par ses propres commentaires, un destin se dessine : celui d'une jeune femme peu sûre d'elle, élevée dans le Paris des années 1950 par une mère seule et modeste, et pour qui l'amour, la musique et les mots sont vite devenus la principale raison de vivre.

“Mick ­Jagger a dit que je représentais son idéal féminin…”

« Je voulais faire des chansons. Le reste m'a emportée sans même que je m'en rende compte »... Avec une sincé­rité amusée, Françoise se raconte. Les autres ? « Sylvie Vartan était et avait tout ce que je n'étais pas et tout ce que je n'avais pas. Je la trouvais formidable sur scène. Elle savait danser, elle savait bouger. » Les complexes ? « Quand Mick ­Jagger a dit que je représentais son idéal féminin, oh ! là, là... Cette phrase-là me sortait de mon image de jeune fille naïve au physique ingrat. »

Délicieuses confidences, parmi bien d'autres, encadrées de chansons d'une classe folle, qui résistent merveilleusement au temps et complètent le portrait. Alors, qui êtes-vous, Françoise Hardy ? Une artiste à la fois proche et lointaine, qui aura « sublimé [ses] tourments intérieurs grâce à des textes et des mélodies ». Et qui n'a pas fini de fasciner. Valli, animatrice à France Inter et obser­vatrice avisée, le dit si bien : « Françoise Hardy, c'est un fantasme qu'on ne peut pas éteindre. »

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Samedi 17.00 France Inter

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