Menace terroriste : la politique de Hollande et Valls désavouée par les Français

Deux Français sur trois jugent que l'exécutif "ne met pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste".

Source AFP

François Hollande inspecte les soldats affectés à l'opération Sentinelle au fort de Vincennes le 25 juillet.
François Hollande inspecte les soldats affectés à l'opération Sentinelle au fort de Vincennes le 25 juillet. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Nouveau désaveu pour l'exécutif après les derniers attentats qui ont frappé le pays. Deux Français sur trois (65 %) estiment que François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls "ne mettent pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste", affirme samedi un sondage Elabe pour Atlantico. Ce chiffre est en très nette hausse : + 19 points par rapport au précédent sondage réalisé les 4 et 5 janvier après les attentats du 13 novembre 2015, indique Elabe qui note que ces résultats "marquent un tournant dans l'opinion publique".

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À l'inverse, 34 % pensent à l'inverse qu'ils prennent tous les moyens necessaires, une opinion en baisse de 19 points. Seulement une majorité de sympathisants de gauche (67 %, dont 74 % des sympathisants socialistes, en baisse respectivement de 15 et 18 points par rapport à janvier) exprime un jugement positif.

Inefficace

Les jugements négatifs atteignent 78 % (+ 26) chez les sympathisants de la droite et du centre, dont 85 % (+ 23) parmi les partisans des Républicains. Les sympathisants Front national sont les plus sévères avec 95 % d'opinion négative (+ 16 points).

Par ailleurs, 77 % des personnes interrogées affirment que la lutte menée contre la menace terroriste n'est "pas efficace", soit une hausse de 24 points, contre 22 % qui la trouvent "efficace" (en baisse de 25 points). Les sympathisants du Parti socialiste sont les seuls à juger, à une courte majorité toutefois (55 %, - 28 points par rapport à janvier), que la politique menée par l'exécutif est efficace. À l'inverse, 94 % (+ 28) des sympathisants LR et 97 % (+ 20) de ceux du Front national jugent sa politique inefficace. 63 % des partisans FN la jugent "pas efficace du tout", contre 35 % pour la droite et le centre et 10 % pour la gauche.

Le sondage a été réalisé par internet les 2 et 3 août auprès de 1 000 personnes selon la méthode des quotas.

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Commentaires (117)

  • issartier

    Les Corses à l'honneur ! Pour une fois que le gvt aurait l’occasion de se glorifier en suivant l’exemple clair et courageux du FNLC, va-t-il la laisser passer ?

  • AdLib

    Là, je vous rejoins, et même, si je puis dire, je vous "précède" : beaucoup, beaucoup de temps a été perdu – et pas seulement du temps, hélas : des générations de jeunes qui sortent depuis trop longtemps de notre système scolaire non seulement très peu aptes à accéder à notre culture française, mais sachant à peine lire en fin de 3e, après NEUF ans de supposée scolarité.
    Vous estimez que l'école sera la "prochaine" bataille de l'islamisme ? Je fais le constat suivant : la montée en force du pédagogisme constructiviste à l'école fut curieusement concomitante avec la montée en puissance de l'islamisme radical dans notre société.
    Est-ce un hasard ? Pour moi, non : cela fait plus de 10 ans que je regarde ce qui se fait sur le plan scolaire – programmes, pédagogies, pratiques éducatives, etc. –, et notamment que je récuse la manière dont on met en oeuvre l'éducation cognitive, et aussi longtemps que je prédis d'énormes difficultés identitaires pour nombre d'élèves ainsi enseignés, et que je vois dans l'éducation cognitive, non pas telle qu'elle est PENSÉE dans les hautes sphères intellectuelles peut-être, mais telle qu'elle est mise en oeuvre au quotidien, une orientation pédagogique rendant les élèves singulièrement réceptifs à une prise d'influence communautariste et sectaire.
    Interrogeons-nous sur une phrase telle que "Touche pas à MON POTE" : qu'en est-il de celui qui N'EST PAS MON POTE – on peut donc y toucher ?
    L'école d'aujourd'hui renforce considérablement l'influence du NOUS sur le JE, la "doctrine" grammaticale actuelle nie que le JE puisse être pluriel (voir Mme Charmeux), soit : le groupe dit NOUS au singulier collectif, dans lequel il n'y a qu'un JE = NOUS, et pas plusieurs JE additionnés. L'élève est effacé au nom du "groupe-classe", et ne jure plus que par "les autres qui sont COMME moi"...

    Cet état d'esprit représente pour moi la négation de l'altérité, alors que... Dans le même temps, on prétend valoriser la "diversité" : un peu schizophrène ?

  • AdLib

    Pour moi, je ne vois pas en quoi le fait que des musulmans, en France, ne soient pas français devrait changer quoi que ce soit : quand je suis dans un pays étranger et que je souhaite rentrer dans une église, nul ne me demande de quel pays je viens, et je n'ai pas besoin d'en recourir à mon consulat ?
    En France, la religion est déconnectée du politique.

    L'important reste d'organiser la pratique musulmane en France, et, pour cela, il me semblerait plus logique qu'il y ait une instance représentant les musulmans de France, plutôt que le CFCM, qui représente, lui, le "culte" musulman.

    Les imams, pour moi, devraient être enseignés en français et en France, et l'enseignement devrait être envisagé selon les exigences du culte musulman ET selon les exigences de la culture française, dont la laïcité, mais pas seulement : il me paraît évident qu'un imam prêchant en France doit pouvoir recourir à une traduction française du Coran et des autres textes donnant lieu à citation et, bien sûr, prêcher en français : si l'islam est "universel", l'arabe, lui, NE L'EST PAS : chaque pays a sa langue, et toute religion universelle doit pouvoir s'étudier, se dire et se pratiquer dans la langue du pays.

    Toutefois, vous limitez la correspondance aux lois françaises à "la pratique" : pour moi, c'est insuffisant. On ne peut "imaginer", quoique ce soit le cas actuellement, qu'une religion prône, en France et à des musulmans français, des dogmes, doctrines, préceptes et avis dont le contenu va à l'encontre des lois françaises – il en est pour moi ainsi, notamment, de l'apostasie, qui est une injure à notre Constitution, laquelle énonce, parmi les libertés fondamentales, la liberté religieuse : tout citoyen français, fût-il musulman, ce qui ne regarde pas l'Etat, DOIT donc bénéficier de cette liberté, au nom de son appartenance citoyenne. L'Etat ne peut la lui dénier, en "pactisant" avec une "autorité" religieuse qui dirait le contraire CONTRE notre Constitution ! (A suivre... )