JO 2016: les Français l’avouent, ils sont mauvais perdants
Le constat est légitime. Depuis le début des Jeux Olympiques de Rio, plusieurs sportifs français ont trouvé des excuses, « pourries », pour expliquer leurs défaites.
Une accumulation gênante
Ce n’était pas parce que les adversaires étaient trop forts, pas du tout. C’était plutôt à cause de la Fédération, qui n’avait pas mis les bonnes tenues dans le sac. Ou parce que le méchant arbitre en voulait à la France. Le parquet de handball catastrophique ou la règle trop sévère, ils l’ont également sorti.
Bertrand Volpilhac, le journaliste de 20 Minutes, comprend la colère et la frustration qu’une défaite peut engendrer. Mais c’est l’accumulation de ces excuses qui devient gênante. « Au-delà de passer pour des mauvais perdants, ce n’est ni très olympique, ni très fair-play, ni très pro », écrit-il.
Des entraîneurs mécontents
Les directeurs techniques nationaux de judo et de tennis ne sont pas non plus d’accord avec les excuses de leurs joueurs. Jean-Claude Senaud reproche à Pierre Duprat ses critiques envers l’arbitre. « Les arbitres sont des êtres humains, ils peuvent faire des fautes. (…) Ceux qui gagnent ici n’ont pas besoin de l’arbitrage. Oui j’en veux à Pierre, ça, je ne veux pas l’entendre », a-t-il confié.
Arnaud Di Pasquale désapprouve également la sortie de sa joueuse Kristina Mladenovic après son match perdu en double avec Caroline Garcia. « Je comprends qu’on puisse être enragée, triste, déçue, et qu’on puisse en vouloir à la terre entière. On peut aussi s’en vouloir à soi-même. »
Les Français seront-ils toujours en tête de ce « classement des mauvais perdants » à la fin des JO ?
