Denis Baupin le 4 avril 2015 à Paris à l'Assemblée nationale

Face aux enquêteurs, Denis Baupin "n'a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés". En photo: le député le 4 avril 2015 à Paris à l'Assemblée nationale.

afp.com/Bertrand GUAY

Le député écologiste Denis Baupin a été entendu la semaine dernière par la police judiciaire dans le cadre de l'enquête ouverte après les accusations d'agressions et harcèlement sexuels lancées contre lui par plusieurs femmes.

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Selon une source judiciaire, le député a été interrogé en audition libre les 2 et 3 août à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), où il était convoqué. Ce service de la police judiciaire de Paris a été saisi dès le 10 mai des investigations. Face aux enquêteurs, Denis Baupin "n'a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés", selon une source proche du dossier. Il "a reconnu un certain nombre d'échanges de SMS dans un contexte de séduction réciproque."

Une dizaine de personnes ont été entendues à la BRDP depuis le début de l'enquête. Parmi elles, des témoins et les quatre premières accusatrices, dont trois ont porté plainte. L'ancienne secrétaire nationale d'EELV Cécile Duflot a également été entendue.

Gestes ou messages inappropriés

Le scandale avait éclaté le 9 mai avec les premières révélations par Mediapart et France Inter qui citaient huit témoignages, quatre de femmes écologistes parlant à visage découvert et quatre anonymes. La plupart évoquent des séries de SMS insistants, à caractère sexuel, pouvant constituer le délit de harcèlement. L'actuelle porte-parole d'EELV, Sandrine Rousseau, décrivait une scène d'agression sexuelle, lors d'une réunion politique à Montreuil en octobre 2011.

Parmi ces témoignages, un cas remonte à la fin des années 90, les autres vont de 2011 à fin 2013. Le 30 mai, cinq nouveaux témoignages sortaient dans Mediapart et sur France Inter, dont deux à visage découvert. Gestes ou messages inappropriés, agressions ou harcèlement, treize femmes ont parlé dans les médias à ce stade.

Plusieurs victimes et la défense de Denis Baupin n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

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