Aubervilliers : rassemblement contre les agressions de la communauté chinoise

Une centaine de personnes se sont réunies après l'agression de deux personnes dimanche dernier. La mairie réclame des moyens supplémentaires.

Source AFP

Un rassemblement à Aubervilliers pour protester contre l'agression de deux personnes de la communauté chinoise.
Un rassemblement à Aubervilliers pour protester contre l'agression de deux personnes de la communauté chinoise. © AFP

Temps de lecture : 2 min

La mairie d'Aubervilliers avait appelé au rassemblement ce jeudi pour dénoncer l'agression de deux personnes d'origine chinoise dans la ville le week-end dernier. « Merci d'être là pour dénoncer avec la plus grande fermeté ce qu'il s'est passé dimanche », a déclaré la maire d'Aubervilliers Meriem Derkaoui (PCF), qui avait appelé à ce rassemblement. « Deux personnes d'origine chinoise circulaient tranquillement dans une rue de la ville lorsqu'elles ont été agressées », a-t-elle rappelé.

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« Les trois agresseurs ont arraché le sac à dos de la victime, un restaurateur de 49 ans », a précisé une source policière. « Il a reçu un coup au sternum et sa tête a heurté le trottoir, ce qui lui a occasionné un traumatisme crânien. Il est actuellement en état de mort cérébrale », a ajouté cette source. L'autre victime s'est vue prescrire cinq jours d'interruption totale de travail (ITT).

Plus de moyens

Les agressions visant la communauté chinoise « se sont multipliées ces dix derniers mois », a assuré Ling Lenzi, conseillère municipale Les Républicains. « On vit dans la peur, nous demandons à ce que les citoyens soient protégés », a-t-elle ajouté, en réclamant l'installation de la vidéosurveillance « dans toute la ville » et le renforcement des effectifs de police municipale et nationale. « Regardez, je n'ai ni bijou, ni sac à main, ni même un euro dans ma poche », a expliqué Hélène Lyang, 33 ans, vendeuse dans un magasin d'Aubervilliers qui compte aujourd'hui 1 200 commerçants chinois. Elle a récemment déménagé de La Courneuve – commune voisine d'Aubervilliers – après avoir été agressée à trois reprises ces dernières années. « Quand on a les moyens, on part », a-t-elle dit.

Meriem Derkaoui, qui a appelé à ne pas « céder à la division et à la stigmatisation », a rappelé avoir écrit au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour « obtenir les mêmes conditions de sécurité que d'autres villes de 80 000 habitants ». « Nous demandons 50 policiers supplémentaires », a-t-elle précisé, ajoutant que des « brigades de police nationale étaient arrivées en renfort ces jours-ci ». Elle a également précisé que des effectifs de police municipale allaient être redéployés dans « certains quartiers ».

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Commentaires (23)

  • NAJIA.76

    Merci pour votre réaction. Je suis d'accord avec vous en ce qui concerne l'esprit d'entrepreneuriat des Asiatiques.

  • jeromesavona

    Il n'y avait pas de préjugé ? Avec les réfugiés vietnamiens. Ça emmerdait bien l'aile gauche du PS et le PC... Tous ces gens qui quittaient le paradis socialiste.
    .
    Honnêtement je ne suis pas convaincu que les deux populations aient été traitées différemment. Dans les deux cas ces populations avaient eu accès à l'enseignement en langue française
    Mais la culture du travail et de l'entrepreneuriat est plus forte chez les asiatiques que chez les français...

  • NAJIA.76

    Il n'y avait pas de préjugés à l'égard des boats people, leur intégration était envisagée dès le premier jour puisqu'il ont été scolarisé immédiatement. Qui s'est soucié de la scolarité des premiers arrivants maghrébins ?
    Savez-vous que le Maroc prépare un réseau de médiateurs et d'intervenants associatifs pour encadrer les élèves d'origine marocaine en échec scolaire, impliquer les parents et leur donner des cours de langue du pays d'accueil, ainsi que la mise en place de cours en ligne ? On ne peut pas faire de l'insulte un programme politique.