Le geste est passé quasiment inaperçu, excepté en Italie. Et à Bruxelles. L’escrimeuse italienne Elisa Di Francisca, battue en finale par la Russe Inna Deriglazova, n’a pas gardé son titre remporté quatre ans plus tôt à Londres.
Mais comme le relate le Corriere della Sera, elle a « signé un record qui ne sera jamais battu ». Elisa Di Francisca est devenue la première athlète à fêter sa médaille avec le drapeau de l’Union européenne, et pas celui de son pays.
Certes, elle l’a agité au pied du podium devant les photographes, avant de monter sur la deuxième marche, mais le geste très symbolique a quand même été remarqué. « Je l’ai fait pour les victimes des attentats de Paris et Bruxelles et pour dire que l’Europe existe, et qu’elle est unie contre le terrorisme », a-t-elle dit pour expliquer la présence du drapeau bleu à étoiles jaunes. « La nuit de Rio n’a pas la couleur de l’or, s’emporte lyriquement le journaliste de La Stampa, mais celle d’un puissant bleu. »
A Bruxelles, où l’année fut difficile (économiquement, politiquement, symboliquement…), l’acte supra-patriotique a été très apprécié. Par la porte-parole de la Commission chargée du sport, Nathalie Vandystadt, qui a salué « un beau geste », ou par la responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a doublement applaudi sa compatriote médaillée pour avoir donné une médaille d’argent à l’Italie et, surtout, pour avoir rappelé que le drapeau européen « représente les meilleurs idéaux de la jeunesse ».
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