TERRORISME - Au moins quatre personnes ont été tuées dans l'explosion de plusieurs bombes jeudi soir et vendredi matin en Thaïlande, notamment dans la station balnéaire touristique de Hua Hin, selon un dernier bilan communiqué par les autorités.
Les deux dernières victimes ont été tuées vendredi matin: l'une dans une nouvelle double explosion à Hua Hin, l'autre dans la ville de Surat Thani, à 400 kilomètres plus au sud, ont précisé les autorités.
A Surat Thani, "la bombe a tué une employée municipale", a expliqué le gouverneur de la province, pensant l'attaque "liée" à celles de Hua Hin.
La veille, deux premières personnes avaient été tuées: un Thaïlandais, tué dans l'explosion d'une bombe sur un marché de Trang, ville du sud du pays, et une marchande ambulante thaïlandaise, tuée dans la première double explosion de Hua Hin.
"C'est juste du sabotage local"
Aucun des doubles explosions n'a pas été revendiquée, comme c'est souvent le cas en Thaïlande. Les conflits commerciaux et politiques s'y règlent souvent par des jets de grenades et autres engins explosifs, mais la police n'exclut aucune piste. "L'enquête est encore en cours pour faire la lumière sur le type de bombe et les motivations" de cette attaque, a déclaré à l'AFP le chef de la police locale, Sitthichai Srisopacharoenrat. "Ce n'est pas une attaque terroriste. C'est juste du sabotage local", a assuré pour sa part le porte-parole de la police nationale, Piyapan Pingmuang.
Hua Hin est une station balnéaire prisée des touristes étrangers, mais aussi des Thaïlandais. Ils étaient nombreux à être partis jeudi soir dans les stations balnéaires, en ce début de long weekend férié, avec vendredi l'anniversaire de la reine de Thaïlande.
Le dernier attentat d'ampleur en Thaïlande remonte à août 2015, quand 20 personnes, dont de nombreux touristes chinois, avaient été tués dans l'explosion d'une bombe en plein Bangkok.
Dans l'attentat d'août 2015 à Bangkok, le plus meurtrier de l'histoire de la Thaïlande, aucune revendication n'a cependant été faite. La piste d'un attentat par un groupe lié à la minorité musulmane ouïghoure de Chine est privilégiée, mais sans lien avec le terrorisme international islamiste. "Les bombes sont destinées à semer le chaos", a déclaré le général Prayut Chan-O-Cha, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 2014, dans une première réaction publique.