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Pakistan

Pakistan: le Parlement adopte une loi controversée sur la cybercriminalité

Au Pakistan, le Parlement a adopté ce jeudi 11 août une loi sur la cybercriminalité. Selon le gouvernement, le texte va empêcher le harcèlement en ligne et la pornographie pédophile, mais beaucoup estiment qu’il va aussi limiter la liberté d’expression.

La loi votée ce jeudi 11 août permet au Pakistan d'échanger des informations sur la vie privée des citoyens avec des gouvernements étrangers.
La loi votée ce jeudi 11 août permet au Pakistan d'échanger des informations sur la vie privée des citoyens avec des gouvernements étrangers. ASIF HASSAN / AFP
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La loi pour la prévention des crimes électroniques 2016 était en suspens au Parlement depuis un an. Pour la ministre des Technologies de l’Information, elle « ne ratisse pas aussi large qu’on le dit » et « des mesures ont été introduites empêchant tout abus », affirme. Mais certains médias, ONG de défense des droits de l’homme et organisations de la société civile estiment toujours qu’il permet au gouvernement de surveiller la population et de criminaliser la satire. Une mesure censée empêcher le harcèlement serait ainsi formulée de façon si vague que les dirigeants pourraient l’utiliser contre ceux qui les critiquent.

Tout propos considéré par l’Autorité de gestion des télécommunications comme attentatoire à l’islam ou la sécurité du Pakistan est interdit. Cela devrait être laissé à l’appréciation des tribunaux, pas d’un organe exécutif, souligne un groupe de défense des droits sur internet.

Le quotidien Dawn prévient de son côté que la loi peut être utilisée contre les sources de journalistes et les lanceurs d’alerte. Une loi qui autorise aussi l’Etat à échanger des informations sur la vie privée des citoyens avec des gouvernements étrangers.

Au Pakistan, les défenseurs de la liberté d’expression se plaignent depuis des années d’une censure croissante de l’internet – des milliers de liens sont inaccessibles. YouTube a été interdit pendant quatre ans. Et l’Autorité des télécommunications a déjà tenté d’interdire l’usage dans les SMS de 1 700 mots considérés comme « obscènes ».

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