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Au Yémen, un hôpital de Médecins sans frontières visé par des frappes aériennes

L’ONG a accusé la coalition menée par l’Arabie saoudite d’être à l’origine de ce raid qui a causé la mort de onze personnes et en a blessé dix-neuf autres.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 août 2016 à 17h46, modifié le 16 août 2016 à 06h40

Temps de Lecture 2 min.

Des raids menés par l’aviation de la coalition arabe alliée du pouvoir au Yémen ont touché un hôpital soutenu par MSF à Abs, dans la province de Hajjah.

Onze personnes ont été tuées et dix-neuf blessées dans un raid aérien ayant touché, lundi 15 août, un hôpital de la ville d’Abs, dans le nord du Yémen, a annoncé Médecins sans frontières (MSF). Neuf sont mortes sur le coup et deux ont succombé des suites de leurs blessures lors de leur transfert vers un autre établissement, a détaillé l’organisation humanitaire dans un communiqué.

Un électricien de MSF figure parmi les personnes tuées, tandis qu’un médecin et un infirmier travaillant pour l’ONG ont été gravement touchés. Les autres victimes sont des patients. « Tous [les blessés] ont été stabilisés sur place avant d’être transférés, pour les plus graves, dans un autre hôpital situé à deux heures de distance », a précisé Teresa Sancristobal, responsable opérationnelle des opérations d’urgence pour MSF dans le pays.

« Il s’agit d’un hôpital rural qui était très rempli au moment de la frappe, même s’il est difficile de dire combien de patients s’y trouvaient. On comptait vingt-cinq femmes dans le service d’obstétrique et dix-huit nouveau-nés. Le service de pédiatrie était plein. Mais dans la partie des urgences, qui était assez remplie, on ne peut pas chiffrer le nombre de patients. »

L’établissement a été partiellement détruit et n’est plus opérationnel dans l’attente d’importantes réparations, a insisté l’humanitaire. La rébellion yéménite avait auparavant fait état d’un bilan de six morts et de vingt blessés dans cette zone du nord du pays sous leur contrôle.

Quatrième attaque contre un site de MSF

Abs est située à la lisière de la ville de Harad, à la frontière avec l’Arabie saoudite. C’est à partir de cette localité que les rebelles yéménites ont souvent bombardé des régions saoudiennes proches de la frontière, faisant des victimes civiles et militaires.

MSF accuse la coalition arabe, menée par Riyad et alliée du pouvoir en place, d’être responsable du bombardement de lundi. La localisation exacte de l’hôpital, où l’ONG est présente depuis juillet 2015, était bien connue des belligérants, a souligné l’organisation dans son communiqué.

Selon Mme Sancristobal, c’est « la quatrième attaque » contre un site de MSF « en moins de douze mois » dans ce pays dévasté par la guerre. L’attaque de lundi a eu lieu 48 heures après des frappes, là encore menée par la coalition, qui ont causé la mort de dix jeunes. Selon MSF, celles-ci avaient touché une école, ce que nient les alliés, qui ont affirmé avoir visé un camp d’entraînement où les rebelles formaient des enfants soldats.

Originaires du nord du Yémen, les Houthis se sont soulevés contre le président Abd Rabbo Mansour Hadi en 2014. Soutiens de l’ex-chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, poussé au départ en 2012 après une révolte populaire, ils ont conquis de vastes portions de territoire, dont la capitale Sanaa.

En mars 2015, l’Arabie saoudite sunnite voisine, qui accuse les Houthis de liens avec le rival iranien chiite, a pris la tête d’une coalition militaire arabe pour freiner la progression des rebelles en menant des bombardements aériens et des combats au sol. Depuis, cette guerre a fait plus de 6 400 morts et 30 000 blessés, dont de nombreux civils.

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Le Monde avec AFP

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