Nouailhac - La dictature du fonctionnariat dans ses œuvres

Le fameux "choc de simplification" était une belle idée, jusqu'à ce que l'administration s'aperçoive qu'il réduirait ses pouvoirs…

Par

S’abonner sans engagement

Jean-Vincent Placé, secrétaire d'État chargé de la réforme de l'État, une vaste tâche pas toujours couverte de succès !
Jean-Vincent Placé, secrétaire d'État chargé de la réforme de l'État, une vaste tâche pas toujours couverte de succès ! © THOMAS SAMSON

Temps de lecture : 4 min

« J'avais annoncé un choc de simplification : il est là… » Ainsi parle François Hollande au printemps 2013. Quelques mois plus tard, effectivement, une première loi est votée qui s'attaque de front à une règle de l'administration qui semblait immuable : pour toute demande d'autorisation qui lui est adressée, son silence au bout de deux mois vaudra accord tacite, alors que l'inverse s'applique depuis 150 ans. Un couvercle imbécile sur une marmite brûlante vient enfin de sauter.

« Le choc de simplification, il est là… » répète Hollande le 30 octobre 2014, en grand apparat dans la salle des fêtes de l'Élysée, entouré de Manuel Valls et d'un aréopage de neuf ministres, dans la configuration d'une grande cause nationale. Le président annonce que ce choc de simplification – il...

Cet article est réservé aux abonnés. S’identifier
La newsletter débats et opinions

Tous les vendredis à 7h30

Recevez notre sélection d’articles tirée de notre rubrique Débats, pour comprendre les vrais enjeux du monde d’aujourd’hui et de notre société

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (88)

  • hope for France

    Le socialisme est fondamentalement convaincu que la liberté n'existe pas, qu'elle ne dépend que de son niveau social, de sa classe sociale. Marisol Touraine l'a parfaitement résumé, il y quelques mois, dans une déclaration à la télé, dans laquelle elle critiquait Emmanuel Macron : "Nous ne sommes pas là pour donner plus de libertés, nous sommes là pour réglementer, pour encadrer". Ce faisant, toute liberté individuelle et en particulier, économique, est conçue comme la facilitation de l'œuvre d'exploitation que constitue la société capitaliste. La liberté, c'est finalement, la liberté d'exploiter les pauvres, dans le logiciel socialiste classique à la française !
    Or, pour lutter contre le principe même de la liberté, jugée abusive, les socialistes voient dans l'Etat et ses agents les redresseurs de tort, Marylise Lebranchu ayant du reste déclaré récemment que "les fonctionnaires incarnent les valeurs de la République", plus exactement le socialisme, seul vertueux. Partant de ces poncifs, seuls les agents publics, seul l'Etat, seul l'impôt, seule la réglementation, c'est à dire tout ce qui tend à restreindre les libertés individuelles, incarne la vertu et l'intérêt général. C'est pourquoi, jamais aucun socialiste, ou partisan de cette idéologie, ne voudra simplifier la réglementation française, avec ses 400 000 normes et ses 1000 impôts, qui en font le supposé paradis sur terre des pauvres et donc, le pays le plus "juste" au monde. C'est malheureusement cette culture liberticide qui a été inculquée à une large part de la population française, qui est convaincue que la liberté conduit à la sauvagerie. Nous sommes bien loin de la philosophie des Lumières, qui était, il est vrai, fondamentalement libérale. Nous pouvons voir dans la sémantique couramment utilisée par ces liberticides, plus exactement ces étatistes, de gauche et de droite, combien la société française est imprégnée de cet antilibéralisme : on ne parle pas de libéralisation, mais de "déréglementation"...

  • jelemor

    Résume à peu près ce qui se passe dans le "fonctionnariat", je connais pas mal de "privés" qui s'en sortent beaucoup mieux, souvent établis en des pays "décolonisés"…
    qu'ils soient fonctionnaires ou pas, les "gens de bas" ou les "sans dent" selon où l'on se place sont pratiquement à la même enseigne… ceux qui pâtissent le plus sont "la plus grande entreprise de France", les artisans dont le statut est vraiment lamentable. Je suis le seul de ma famille à être resté en France, tous artisans. J'ai réussi à passer un concours pour enseigner mon métier, les autres ont une autre nationalité que beaucoup envient car distribuée à la moitié du compte-goutte : les compétences sont recherchées. Ce n'est pas le fonctionnariat qui est la plaie de ce pays mais l'énormité de la surprotection d'une certaine catégorie de gens qui n'ont que faire de cette différenciation… je n'ai pas encore vu de proposition de privatiser la police

  • ddmf17

    Le problème de l'administration en France tient en une phrase, "trop de pouvoir, sans limites, sans contrôle, sans responsabilité". En France, les décrets sont nécessaires pour appliquer les lois. Le problème est que le contenu de ces décrets n'est pas soumis au contrôle législatif et que ce sont les hauts fonctionnaires, à la fois juges et parties, qui en ont la responsabilité. Aucune structure, aucune personne n'ont la responsabilité de contrôler ce qui est "décrété". C'est cela qu'il faut impérativement changer. Il faut contrôler le pouvoir de cette "société anonyme à irresponsabilité illimitée" (SAII cf SARL), que constitue l'administration française.