POLEMIQUE Corse: le maire de Sisco interdit les signes religieux

Après les incidents de samedi soir, qui avaient fait cinq blessés lors d'une rixe entre jeunes Corses et jeunes Maghrébins, le maire de Sisco a pris dimanche soir un arrêté interdisant le port de tout signe religieux distinctif dans les lieux publics.
Le Progrès - 15 août 2016 à 10:30 | mis à jour le 15 août 2016 à 18:56 - Temps de lecture :
C'est sur cette petite plage de Cisco que la rixe avait éclaté samedi soir. Photo AFP
C'est sur cette petite plage de Cisco que la rixe avait éclaté samedi soir. Photo AFP

Ange-Pierre Vivoni avait réuni dimanche soir un conseil municipal extraordinaire, au lendemain de la violente rixe entre jeunes corses et familles d’origine maghrébine qui avait fait cinq blessés. Selon des témoins, l'affrontement avait éclaté alors que plusieurs femmes qui se baignaient en burkini, une tenue de bain utilisée par les femmes musulmanes désireuses de recouvrir leur corps, étaient prises en photo par des touristes.

Le maire PS de Sisco a donc adopté un arrêté interdisant le «port de tout signe religieux distinctif dans les lieux publics». Le texte sera enregistré dès mardi en préfecture, a précisé l'élu, qui dit s’appuyer sur les deux arrêtés similaires pris à Cannes et Villeneuve-Loubet interdisant le burkini sur les plages municipales. Contesté par un collectif contre l'islamophobie, l'arrêté du maire de Cannes avait été validé samedi dernier par la justice.

Toutes les religions concernées

M. Vivoni s'est défendu lundi d'avoir adopté une mesure discriminatoire, estimant que cet arrêté permettrait aussi de protéger la population d'origine maghrébine de Sisco. «La religion musulmane ce sont des gens pacifistes qui sont empoisonnés comme nous par des intégristes. Tous les intégrismes, chrétiens, musulmans, juifs doivent être balayés car on doit vivre ensemble», a-t-il déclaré sur France Info.

La fête du 15 août annulée

Par ailleurs, la mairie de Sisco a pris dimanche soir la décision d’annuler les festivités du 15 août prévues dans la commune, «pas pour des raisons de sécurité mais parce que les habitants n’ont pas la tête à ça».

Selon le parquet de Bastia, une enquête en flagrance a été ouverte «pour violence en réunion» afin d'établir l’origine des faits de samedi. Suite à cette rixe, environ 500 personnes avaient participé dimanche à Bastia à un rassemblement dans une atmosphère tendue. Criant «aux armes, on va monter parce qu’on est chez nous», la foule s’était dirigée vers le quartier Lupino, dont les gendarmes mobiles avaient bloqué l’entrée.

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