Français exilé volontaire au Brésil, le photographe a magistralement immortalisé la vie quotidienne et le bouleversement architectural du pays à partir des années 40. Petit avant-goût en images de la rétrospective que lui consacre actuellement la MEP à Paris.
Publié le 17 août 2016 à 14h30
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 02h55
En 1938 , après la lecture de Bahia de tous les saints de Jorge Amado, Marcel Gautherot, alors jeune photographe au musée de l'Homme à Paris, part pour le Brésil. Il y reviendra deux ans plus tard, pour ne plus quitter Rio de Janeiro jusqu'à sa mort en 1998.
Durant toutes ces années, il sera l'infatigable chroniqueur de la culture traditionnelle brésilienne, comme de l'invention moderniste, en suivant par exemple la construction de Brasilia. C'est toujours dans le format carré du Roleiflex et en noir et blanc que Gautherot cerne son sujet. Il cadre une ligne d’horizon avec un motif principal (des silhouettes d’ouvriers, un nuage sur le palais des Congrés, la voile d’une Jangada…) placé à la verticale. Sous le soleil, les ombres flirtent avec la lumière, et la netteté avec la présence des personnages. Une œuvre magique, époustouflante, humaniste, qui demeure un témoignage amoureux sur l’histoire du Brésil, son pays d’adoption.
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