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Un parti islamiste radical défie la justice tunisienne

Hizb ut-Tahrir, fondé en 2012, refuse de se conformer à la suspension de ses activités pendant un mois et dénonce une mesure dictée par l’étranger.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 août 2016 à 16h22, modifié le 17 août 2016 à 16h26

Temps de Lecture 1 min.

Une passante devant des partisans de Hizb Ut-Tahrir, lors d’une manifestation en face de l’amabassade de Franec à Tunis, le 14 février 2013.

« Nous n’allons pas cesser nos activités », a déclaré, le 17 août, lors d’une conférence de presse Mohamed Nacer Chouikha, un responsable de Hizb ut-Tahrir, au lendemain d’une décision de justice ordonnant le gel de ce parti islamiste radical légal depuis 2012, pour une durée d’un mois.

« Nous travaillons au grand jour, dans les cafés et les places publiques, et ce depuis l’ère de Ben Ali et Bourguiba. Nous ne disparaissons pas sous terre et nous ne travaillons pas clandestinement », a-t-il ajouté en référence aux présidents Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, qui ont tous deux réprimé les islamistes.

« Fonctionnaires des colonisateurs britannique et américain »

Le gouvernement actuel est formé de « simples fonctionnaires chez les colonisateurs britannique et américain (…) qui ont déclaré la guerre à Hizb ut-Tahrir à travers le monde pour le dissoudre et l’empêcher de travailler », a encore accusé Mohamed Nacer Chouikha.

Défiant la justice tunisienne, le parti, qui prône l’instauration du califat, a donné au gouvernement 30 jours pour revenir sur sa décision, sans dire quelles actions seraient entreprises dans le cas contraire.

Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti, avait justifié, le 16 août, la suspension de Hizb ut-Tahrir en raison « d’infractions au décret de 2011 sur les associations », sans davantage de précisions. La veille, le parti avait dénoncé dans un communiqué la récente venue de policiers à son siège et l’arrachage de son emblème par les forces de l’ordre.

Créé au début des années 1980, ce mouvement, qui prône l’instauration de la charia (loi islamique), n’a été légalisé qu’en 2012, après la Révolution populaire qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali.

Troubles à l’ordre public

Régulièrement accusé de troubles à l’ordre public par les autorités, Hizb ut-Tahrir a vu son congrès annuel interdit en juin pour « raisons de sécurité », en vertu de l’état d’urgence en vigueur depuis une série d’attaques jihadistes sanglantes.

« Il est du droit du ministère de l’Intérieur, s’il voit qu’un événement est susceptible de perturber l’ordre public, de ne pas l’autoriser. Il s’agit d’un parti qui ne reconnaît pas le caractère civil de l’Etat », avait alors déclaré à l’AFP le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub. En retour, un porte-parole du parti, dont le congrès avait pour thème « le califat va sauver le monde », avait accusé le gouvernement de vouloir le pousser à la confrontation.

Le Monde avec AFP

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