Cinq rois du trompe-l'œil à suivre sur Instagram cet été

Photomontage, anamorphose et hyperréalisme font la joie des amateurs de l'application de partage de photos. Parmi les vedettes de l'été, Rich McCor, alias Paperboyo.

Par Charlotte Landru-Chandès

Publié le 17 août 2016 à 09h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 02h55

Avez-vous déjà imaginé la petite sirène de Copenhague tenant à bout de bras une perche à selfie ou Simba, Timon et Pumba se promenant sur le Gateshead Millennium Bridge en Angleterre ? Si ce n'est pas le cas, allez donc faire un petit tour sur le compte Instagram de Rich McCor, alias « Paperboyo ».

Depuis presque un an, ce Londonien de 29 ans détourne paysages et monuments célèbres avec pour seuls outils du papier canson noir, une paire de ciseaux et un appareil photo. Il découpe des silhouettes, les positionne devant le site de son choix, prend une photo et la publie en ligne. « Au départ, je voulais trouver une manière unique de photographier Londres, explique-t-il. Ma première idée a été de jouer avec une montre en papier et Big Ben. Peu à peu, mon esprit s'est habitué à voir des formes se dessiner sur les immeubles. » 

Londres, Liverpool, Paris, New York, Las Vegas... Véritable globe-trotteur, le photographe n'a de cesse de sillonner le monde afin de mener à bien son projet ludique. Il faut dire que son imagination ne manque pas de vigueur ! Rich McCor a tout de même osé transformer l'Arc de Triomphe en Lego et fait porter des haltères à la Statue de la Liberté de Las Vegas ! Mais l'audace paie car cette star naissante des réseaux sociaux comptabilise déjà près de 200 000 abonnés...

 

 

Un pinceau de spaghettis

Si Paperboyo innove par sa manière de procéder, voir des photos en trompe-l'oeil sur Instagram est devenu monnaie courante. Dans le domaine du steet art, Zag et sa muse Sia sont les rois de l'anamorphose. En mars dernier, le public pouvait découvrir leur œuvre inspirée d'une toile de Delacroix (La Liberté guidant le peuple), déroulée le long d'un escalier du XIIIe arrondissement de Paris. 

 

 

Autre maître de l'illusion, le britannique Howard Lee dessine des objets du quotidien avec un réalisme impressionnant. Du citron à la canette de coca, en passant par le hot-dog, on le voit reproduire ses modèles à l'identique, sur de courtes vidéos. Les textures, les ombres et les reflets sont si bien maîtrisés qu'il est quasiment impossible de deviner lequel des deux objets est l'original !

 

 

L'américain Michael Murphy, âgé de 41 ans, est quant à lui connu pour ses sculptures tridimentionnelles, qui changent de forme en fonction de la perspective adoptée. Pour exemple, son installation Identity Crisis, exposée fin juillet, se compose d'une centaine d'armes qui, une fois assemblées, dessinent les Etats-Unis. Les contours du pays se transforment à mesure que le spectateur se meut autour de l'œuvre, et s'effacent pour laisser place à un revolver gigantesque. 

 

 

Plus légers, les collages du photographe Stephen McMennamy invitent le spectateur à entrer dans un univers à la fois amusant et dérangeant, où l'association de deux photos différentes fait naître une image surréaliste. En parcourant son compte Instagram, les internautes auront donc la surprise de voir une pluie de céréales géantes tomber dans un camion, une peau de banane s'ouvrir sur un épis de maïs, ou bien un pinceau dont les crins ne sont autres que... des spaghettis !

 

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