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C'est une petite révolution outre-Altantique. Le ministère américain de la Justice a indiqué jeudi qu'il allait réduire et à terme mettre fin à l'utilisation de prisons privées pour les détenus fédéraux, en raison des problèmes constatés dans ces établissements. Cette mesure ne concerne pas l'immense majorité des plus de 2 millions de prisonniers aux États-Unis, qui sont écroués dans des pénitenciers publics ou privés sous le contrôle des États et non des prisons gérées par l'administration fédérale.
Elle intervient une semaine après la publication d'un rapport officiel très critique qui avait conclu que les prisons privées étaient le théâtre de davantage de carences de sécurité et de violences, et offraient moins de chances de réinsertion.
2,2 millions de personnes derrière les barreaux
L'annonce est un coup dur pour les trois sociétés privées concernées (Corrections Corporation of America, GEO Group et Management and Training Corporation) dont les cours ont brutalement dévissé jeudi en milieu de journée. "Les prisons privées ont joué un rôle important à une époque difficile, mais le temps a démontré qu'elles ne font pas le poids face à nos propres établissements pénitentiaires", a écrit Sally Yates, une haute responsable du ministère, dans une note rendue publique jeudi.
Dans les années 1980 et 1990, les États-Unis ont adopté une batterie de lois d'une sévérité inédite pour accompagner la "guerre contre les drogues", jugée prioritaire. Ces lois, désormais critiquées sur tout l'échiquier politique, ont fait exploser la population carcérale à un niveau record, avec plus de 2,2 millions de personnes derrière les barreaux, dont des légions de malades mentaux et de petits délinquants.
Un marché énorme
Le gouvernement de Barack Obama affiche désormais comme priorité de réduire cette surpopulation, au niveau des États comme au niveau fédéral. En 2013, quelque 30 000 détenus fédéraux se trouvaient dans des prisons privées, sur un total de 220 000 personnes. En 2015, le nombre avait chuté à 22 600 détenus sur un total de 190 000. L'objectif fixé est de descendre encore, à 14 200 d'ici le 1er mai 2017, a indiqué Sally Yates.
La décision du ministère américain de la Justice apporte de l'eau au moulin des nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme militant depuis longtemps pour la fermeture des prisons privées aux États-Unis, qui représentent un marché énorme. La pression sur les États sera désormais accentuée afin qu'ils se rangent à la décision de l'administration fédérale.
Un article très "taubiresque" puisqu'il insinue que les petits délinquants n'ont pas plus leur place en prison que les malades mentaux. Une fois de plus, "Le Point" diffuse l'idéologie de l'AFP. Si le taux d'incarcération aux USA paraît trop élevé, celui de la France est trop faible au regard du niveau de délinquance qui y règne. 2 raisons à cela : refus de doter le ministère de la Justice des moyens de construire les établissements nécessaires et idéologie laxiste.
Je déduis de votre commentaire qu'il y a en France des centaines de milliers de délinquants en liberté... Ce qui explique l'insécurité et la violence qui nous accable... Étant ajouté que la notion de réinsertion en France est une triste farce en main de rêveurs et d'incompétents.
Il y a aux USA 25% de la population carcérale mondiale. Si en France nous avions la même proportion de détenus ils seraient plus de 400. 000, 7 fois plus qu'aujourd'hui.
Et les USA ne sont pas un cas isolé, en Russie il y a aussi une très grande proportion de détenus, plus de 5 fois plus qu'en France.