Ce qui est intriguant avec le Brésil, ce ne sont ni ses réussites ni ses échecs, mais plutôt de leur combinaison.” Sur le site Bloomberg View, Tyler Cowen, professeur d’économie à l’université George Mason aux Etats-Unis, répète la phrase attribuée à Charles de Gaulle : “Le Brésil est un pays d’avenir et il le restera.” Et ce malgré les très profondes crises auxquelles le pays est actuellement confronté.

Une des pires crises économiques

Le pays a bénéficé d’une croissance économique à deux chiffres pendant plusieurs années, mais aujourd’hui son PIB par tête est au niveau du PIB des Etats-Unis il y a un siècle. D’ailleurs, “le Brésil n’a jamais rattrapé le niveau économique des pays développés”. Pire, il vit une des “pires crises économiques jamais subies par un pays” et possède une “police corrompue et violente”.  

Un effet de rattrapage ?

L’histoire du Brésil est marquée par “un étrange mélange de dictature et d’extrême décentralisation”, mais cet héritage colonial autoritaire est “en train d’être démantelé”. Pour Tyler Cowen, la neuvième économie mondiale est une “vraie démocratie […] et l’écart des revenus est en baisse”, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des autres pays du monde.

Des raisons de rester optimiste

De plus, le Brésil est très dynamique, en partie grâce à sa diversité ethnique et culturelle : des communautés italiennes et japonaises, des villes où l’on parle des dialectes allemands ou encore l’influence africaine. “La diversité peut être positive pour la créativité”, mais elle peut également engendrer “un plus grand niveau de méfiance” entre les milieux sociaux. L’économiste américain est optimiste : “C’est une victoire majeure de rester ‘un pays d’avenir’ pendant si longtemps. S’il y a une chose qu’on sait des JO, c’est que si on reste dans la course à de nombreuses reprises, les chances de gagner ne font que monter.