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“Je suis l’une des petites mains des Jeux Olympiques”

TEMOIGNAGE // Clément Caplain, 32 ans, travaille à Rio depuis plusieurs semaines. Pas comme sportif, mais dans l’équipe technique de Getty Images. Sa mission ? S’assurer que tout le matériel est en place pour prendre et envoyer les meilleures photos possibles.

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Pendant les JO, Clément doit s'assurer que les photos réalisées par l'équipe de Getty Images puissent être envoyées en moins de 120 secondes. (Getty Images)
Publié le 20 août 2016 à 09:05Mis à jour le 22 août 2016 à 17:49

Travailler pour les Jeux Olympiques c’est vraiment un challenge et une ambiance particulière. C’est différent de tous les autres événements sportifs sur lesquels j’ai travaillé pour Getty Images. C’est à chaque fois là qu’on déplace le plus de personnes : à Rio cette année, on est une centaine d’employés à bosser dans un bureau éphémère.

Pendant les JO, il y a une vraie proximité avec les athlètes : on est loin du “star system” de l’Euro de foot par exemple. Ils sont très accessibles et on a vraiment l’impression de faire partie d’une grande famille pendant plusieurs semaines.

Caméras sous-marines et câbles réseau

Pourtant, je ne suis pas un grand fanatique de sport mais j’ai toujours adoré la photographie. Je suis donc heureux de pouvoir mettre mes compétences techniques au service des 40 photographes de l’agence qui couvrent l’événement. Je suis arrivé à Rio le 13 juillet dernier et avant la compétition, j’ai tiré des câbles réseau et préparé le matériel pour que les photographes puissent envoyer leur photos. Mon boulot pendant les deux semaines que durent la compétition c’est de faire en sorte qu’ils n’aient aucun souci technique et qu’ils puissent publier leurs photos le plus vite possible (en moins de 120 secondes) !

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On avait aussi des défis techniques à relever : pour la natation par exemple, on a installé des caméras sous-marines télécommandées à distance et pour l’athlétisme, on bosse aussi beaucoup avec des caméras robotiques.

Des journées à rallonge mais une super ambiance

Mes journées sont longues : selon le programme des Jeux, je peux faire parfois du 7h/23h. Mais, même s’il y a beaucoup de boulot et pas mal de pression, c’est génial de travailler dans cette ambiance si particulière et de se dire que les images qu’on produit resteront dans les archives. En revanche, c’est sûr qu’on n’a pas vraiment le temps (ni le courage) d’aller aux soirées après les épreuves…

En termes de formation, j’ai fait un bac +2 informatique et réseau puis j’ai travaillé dans des banques d’affaires. Ensuite, j’ai appris mon métier actuel un peu en autodidacte et surtout grâce à mes collègues qui m’ont permis de développer de nombreuses compétences, notamment sur la transmission à haute vitesse.

Il n’y a pas eu d’incident marquant à Rio (contrairement à Londres où une coupure de courant quelques minutes avant la finale du 100m nous a donné des sueurs froides). Il a fallu parfois négocier avec la sécurité très pointilleuse pour accéder à certains lieux et on a aussi eu des difficultés à se repérer dans la ville et les installations. Mais globalement tout s’est très bien passé. Et une fois que les JO seront terminés, je vais enfin pouvoir prendre des vacances bien méritées !

Clément, 32 ans, responsable support technique chez Getty Images

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