TÉMOIGNAGEDeux Irlandaises racontent sur Twitter leur parcours pour pouvoir avorter

Deux Irlandaises racontent sur Twitter leur parcours pour pouvoir avorter en Grande-Bretagne

TÉMOIGNAGELe 7 juillet dernier, le Parlement irlandais a rejeté un projet de loi pour légaliser l’avortement en cas de malformation grave du fœtus…
Manifestation le 30 avril 2016 de militantes favorables à la légalisation de l'avortement en Irlande.
Manifestation le 30 avril 2016 de militantes favorables à la légalisation de l'avortement en Irlande. - PAUL FAITH / AFP
Hélène Sergent

H.S.

«Bonjour à tous. Merci pour vos messages de soutien et de solidarité. Grâce à Enda Kenny, nous devons prendre la route. » Ce message, posté vendredi matin sur le réseau social Twitter par un compte intitulé « Two Women Travel » (« Deux femmes voyagent »), est le premier d’une longue série de tweets à raconter, étape par étape, le parcours imposé aux femmes irlandaises qui désirent avorter et qui doivent se rendre en Grande-Bretagne.

aaa

Illégal sauf en cas de danger de mort ou dans une situation propice au suicide depuis 1983, l’avortement reste en Irlande l’un des combats majeurs des militants « pro-choix ». Le 7 juillet dernier, le Parlement irlandais a rejeté un projet de loi pour légaliser l’avortement en cas de malformation grave du fœtus, suivant ainsi la ligne du Premier ministre, Enda Kenny.

Le compte Twitter s’inscrit dans un mouvement initié en novembre 2015 sur les réseaux sociaux et intitulé « Repeal the 8th » exigeant le retrait du 8e amendement de la constitution irlandaise, daté de 1983 et qui inscrit le droit à la vie de « l’enfant à naître » dans ce texte fondateur. A l’époque déjà, Enda Kenny avait été interpellé par des centaines de femmes irlandaises.

Les deux jeunes femmes, l’une accompagnant son amie, qui ont décidé de raconter leur voyage jusqu’en Grande-Bretagne pour avorter, ont refusé de donner leur identité mais ont fait savoir au Guardian qu’elles étaient « adultes et âgées de plus 18 ans ». En avril, une jeune femme nord-irlandaise, âgée de 21 ans, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis après avoir acheté des drogues sur Internet en vue de provoquer une fausse couche. Sa colocataire de l’époque était à l’origine de la dénonciation.

Si Enda Kenny n’a pour le moment pas répondu aux nombreux messages postés par le compte Two Women Travel, il a récemment indiqué qu’aucun nouveau référendum ne serait lancé à ce sujet, or seul un référendum serait en mesure de faire changer la Constitution.

Sujets liés