3374 L’accusée Jacqueline Sauvage et son avocate, Me Bonaggiunta, le 3 décembre 2015, lors du procès aux assises de Blois.

epa05137834 A picture dated 03 December 2015 shows Jacqueline Sauvage (C), a French woman convicted of murdering her abusive husband, with her lawyer (no name given) in court in Blois, France. Media reports on 31 January 2016 state that French President Francois pardoned Jacqueline Sauvage after a clermency plea by her children. Sauvage has become a symbol of the scourge of domestic violence in France since she lost her appeal against her conviction for murder in December.  EPA/PHILIPPE RENAUD FRANCE OUT / CORBIS OUT (MaxPPP TagID: epalivetwo003321.jpg) [Photo via MaxPPP]

Jacqueline Sauvage et son avocate, Me Bonaggiunta, le 3 décembre 2015, lors du procès aux assises de Blois.

P. RENAUD/EPA/MAXPPP

Contrairement aux déclarations de ses avocates, Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, a déposé vendredi un appel pour obtenir sa demande de libération conditionnelle, selon Europe 1. L'information a été confirmée par le parquet: "Elle avait fait appel une première fois, elle s'était désistée et là elle a fait un nouvel appel de la décision de rejet du tribunal d'application des peines (TAP) d'aménagement de sa peine".

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Jeudi, Me Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, avaient pourtant assuré que leur cliente, "épuisée de l'acharnement judiciaire à son encontre", ne ferait pas appel: "Notre cliente a décidé de se désister de l'appel qu'elle allait interjeter contre ce jugement". Sa fille, Carole Marot, avait, elle, assuré que sa mère ne "croyait plus en la justice".

Symbole des violences conjugales

Le 12 août, le TAP de Melun, en Seine-et-Marne, avait refusé d'accorder une libération conditionnelle à cette femme de 68 ans, devenue un symbole des violences conjugales et partiellement graciée par François Hollande. Dans sa décision, le TAP avait notamment reproché à Jacqueline Sauvage "de ne pas assez s'interroger sur son acte" et avait estimé qu'elle ne pouvait "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie, et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire".

Jacqueline Sauvage a été condamnée en appel en décembre à dix ans de prison par la cour d'assises du Loir-et-Cher pour le meurtre de son mari, qui la battait depuis des années et avait violé ses filles. Du fait des réductions de peine automatiques, Mme Sauvage pourrait sortir en 2018.

La condamnation de la sexagénaire avait suscité une vague de mobilisation, et la demande de grâce présidentielle formulée par ses filles avait été appuyée par de nombreux parlementaires et personnalités.

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