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Dix islamistes évacués de Fleury-Mérogis

L’administration pénitenciaire craint des projets de mutinerie. Dix prisonniers de Fleury-Mérogis ont été évacués vers d'autres prisons.

Laurent Valdiguié , Mis à jour le
La prison de Fleury-Mérogis, où Salah Abdeslam est enfermé.
La prison de Fleury-Mérogis, où Salah Abdeslam est enfermé. © Sipa

Été tendu à Fleury-Mérogis, la prison où Salah Abdeslam , le détenu le plus surveillé de France, est incarcéré à l'isolement. Selon nos informations, en plein mois de juillet, le service de renseignement de l'administration pénitentiaire a diagnostiqué ce que le ministère de la justice appelle une "tentative de structuration en réseau". Une dizaine d'individus, tous surveillés pour radicalisation ou en voie de radicalisation violente, ont ainsi été identifiés comme étant "des meneurs" de ce "réseau".

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"Nous avons aussitôt décidé de les déplacer dans d'autres établissements", confie au JDD un porte-parole de l'administration pénitentiaire. Les détenus en question ont été transférés dans les jours et les semaines qui ont suivi, principalement vers d'autres prisons de la région parisienne. L'administration ne confirme pas les "buts éventuels" de ce groupe de radicaux réputés dangereux. Un porte-parole dément même tout "projet élaboré de mutinerie" ou même "de prise de contrôle d'un quartier" au sein de la plus grande prison d'Europe.

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Respecter une "logique de dispersion"

Ce scénario, celui d'une mutinerie de détenus islamistes, est un des scénarios les plus redoutés par les surveillants sur le terrain. "C'est très dur au quotidien avec certains", confirme un professionnel, évoquant "une menace de l'intérieur comme de l'extérieur"… Selon l'administration, ce groupe d'une dizaine de détenus de Fleury n'avait "ni lien ni projet" particulièrement lié à Salah Abdeslam. "Aucun contact n'est possible avec lui", assure l'administration.

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Dans la foulée de ces événements, et suite aux consignes de vigilance données avant l'été par le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas , une note a été rédigée début août à l'attention de tous les centres de détention français. Elle rappelle "le protocole d'action" à mener pour la surveillance des détenus radicaux. La note, dont le contenu a été révélé par Le Figaro samedi, évoque une batterie de mesures à prendre et insiste sur la nécessité de respecter une "logique de dispersion". C'est cette logique qu'a choisie l'administration à Fleury. 

Source: JDD papier

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