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HassakéAssaut des milices kurdes contre l'armée syrienne

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L'armée Russe affirme avoir ouvert 4 couloirs humanitaires, en plus des trois existants à Alep. (Samedi 30 juillet 2016)
Un accord a été conclu «sous la houlette de la Russie et de la Turquie» pour évacuer les civils et les rebelles à Alep. (13 décembre 2016)
Les rebelles se sont retirés lundi de six nouveaux quartiers importants d'Alep face à l'avancée de l'armée syrienne rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ils ne sont plus que dans une petite poche dans la deuxième ville de Syrie. La prise d'Alep n'est «plus qu'une question de temps», selon l'OSDH. (12 décembre 2016)

Les milices kurdes YPG ont annoncé lundi avoir donné l'assaut contre l'armée syrienne à Hassaké, dans le nord-est du pays. Elles espèrent s'emparer des dernières parties de la ville contrôlées par le gouvernement de Bachar el-Assad.

L'offensive des Unités de protection du peuple (YPG) a commencé après minuit. Il s'agit de reprendre le quartier sud-est de Nachoua, près du bureau du gouverneur. La puissante milice s'était auparavant emparée de Ghouaïran.

Les récents combats à Hassaké sont les plus violents entre le régime de Damas et les YPG depuis le début de la guerre civile, il y a plus de cinq ans. L'armée syrienne a ainsi déployé ses avions de guerre contre les YPG la semaine dernière pour la première fois depuis le début du conflit.

Cela a conduit la coalition internationale menée par les Etats-Unis en Syrie à dépêcher ses propres avions pour protéger les forces spéciales américaines au sol, qui sont chargées d'aider à la formation de certains rebelles modérés et notamment des YPG.

«Dans la ligne de mire»

Les Unités de protection du peuple sont au coeur de la campagne de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique (EI). Elles contrôlent une partie du nord de la Syrie, où, associés à d'autres groupes kurdes, elles ont installés leur propre gouvernement.

Les médias publics syriens ont accusé la force de sécurité Assayech liée aux YPG de ne pas respecter le cessez-le-feu et d'avoir incendié des bâtiments publics à Hassaké.

Les YPG, qui nient être entrées dans une trêve, ont distribué des tracts et fait des annonces par haut-parleur pour demander au personnel militaire et aux milices qui soutiennent le gouvernement de remettre leurs armes.

«Vous êtes dans la ligne de mire de nos unités», lit-on sur les tracts diffusés par les YPG. «Nous avons décidé cette bataille et nous ne reculerons pas (...) Nous vous appelons à remettre vos armes ou à vous compter pour morts», ajoute le texte.

Armes livrées par le régime

Les YPG laissent entendre qu'elles sont prêtes à laisser une présence gouvernementale dans la zone de sécurité où se trouvent les bâtiments publics au coeur de la ville.

Des habitants soulignent que l'armée syrienne a donné des armes et des territoires aux YPG au début du conflit quand Bachar al Assad cherchait à éliminer avant tout les rebelles arabes sunnites qui cherchaient à le renverser. Le gouverneur d'Hassaké a reconnu devant les médias que l'armée avait donné des armes et des chars aux YPG pour lutter contre les djihadistes, mais qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'ils se retournent contre elle.

ats