Le dérèglement climatique favorise les maladies

Le Dauphiné Libéré - 23 août 2016 à 06:00 - Temps de lecture :
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Chaleur et humidité : le cocktail parfait pour augmenter la présence de moustiques porteurs de virus comme Zika.  Photo Julio PELAEZ
Chaleur et humidité : le cocktail parfait pour augmenter la présence de moustiques porteurs de virus comme Zika. Photo Julio PELAEZ

Premiers effets du réchauffement climatique, les températures caniculaires contribuent directement à la mortalité par maladies cardiovasculaires et respiratoires, surtout pour les personnes âgées. Mais elles augmentent aussi la teneur en ozone et autres polluants, ainsi que la concentration de pollen et aéroallergènes, pouvant entraîner des crises d’asthme. De leur côté, les inondations ne sont pas en reste sur les conséquences néfastes qu’elles produisent sur la santé.

Elles contaminent notamment les sources d’eau douce, y mêlant dépôts de déchets matériels et toxiques. En mai dernier, lors de la crue spectaculaire de la Seine, les responsables sanitaires craignaient une pollution aux hydrocarbures, malheureusement difficile à évaluer en fonction de la variété de terrains touchés.

Des épidémies étendues

Couplées avec de fortes chaleurs, les inondations accroissent ainsi le risque de maladie à transmission hydrique et créent des gîtes larvaires pour insectes. La présence de moustiques est donc étendue à des zones géographiques plus vastes, comme celle du moustique tigre (Aedes), porteur du virus Zika, ou encore de la dengue, augmentant de fait le nombre de personnes contaminées.

Tout aussi inquiétante, la récente fonte d’une partie du permafrost (sols gelés en permanence des régions arctiques) en Sibérie, entraînant une épidémie d’Anthrax (maladie du charbon) causant la mort d’un enfant et des dizaines d’hospitalisations.

Cette maladie était pourtant disparue depuis soixante-dix ans. Le permafrost contient aussi des risques de varioles qui pourraient ainsi se retrouver en liberté. Entre 2030 et 2050, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à ce que le changement climatique entraîne la mort supplémentaire d’environ 250 000 personnes par an.

L’OMS précise toutefois que, malgré des conséquences majoritairement négatives, le réchauffement climatique a aussi des avantages. Comme la baisse de la mortalité hivernale dans les zones tempérées. Pas de quoi voir le verre à moitié plein…

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