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Nicolas Sarkozy « devrait prendre acte que pour lui, c'est fini », estime Jean-Louis Debré

L’ancien président du Conseil constitutionnel tacle l’ex-chef de l’Etat dans une interview au Point.

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L’ex-président du Conseil constitutionnel tacle Nicolas Sarkozy dans un livre et dans une interview au Point

Par Les Echos

Publié le 14 avr. 2016 à 13:51

Nicolas Sarkozy « devrait prendre acte » que pour lui « c’est fini ». Jean-Louis Debré, l’ancien président du Conseil constitutionnel, tient des propos très durs envers l’ex-chef de l’Etat dans une interview au Point parue ce jeudi.

« Nicolas Sarkozy nous joue l’éternel revenant qui s’accroche. Il devrait prendre acte que pour lui, aujourd’hui, c’est fini », déclare-t-il dans l’hebdomadaire . « Quant on veut être président de la République, on doit avoir le sens de l’Etat. Et Sarkozy ne l’a pas », poursuit l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, dont le contentieux avec Nicolas Sarkozy remonte à la campagne pour la présidentielle de 1995.

Pendant neuf ans, Jean-Louis Debré a tout vu, tout entendu, tout noté, explique Le Point. Dans son livre « Ce que je ne pouvais pas dire » (Robert Laffont), journal de sa présidence du Conseil constitutionnel dont l’hebdomadaire publie des extraits, son jugement est tout aussi radical : « Rien ne m’étonne plus de Sarkozy. Il n’a aucun sens de l’Etat. C’est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit ».

Remonté contre la réforme de 2008

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Evoquant la réforme de 2008 qui a modifié en profondeur la Constitution, Jean-Louis Debré affirme que « Sarkozy était prêt à tout casser, par caprice, parce qu’il avait envie de s’exprimer devant le Congrès ». Selon lui, « la Ve République a été brisée par cette réforme », car « les institutions ne fonctionnent plus ». « A droite, la crise est pathétique. Les candidats à la primaire proposent tous la même chose et ne cessent de se dénigrer entre eux », « en face, au PS, ils prennent un malin plaisir à se combattre ».

« Au sommet de l’Etat, certains se croient tout permis », s’insurge par ailleurs Jean-Louis Debré : « J’ai vu des choses inouïes au Conseil constitutionnel. Par exemple, un ancien membre a pu racheter sa voiture officielle pour un euro symbolique en quittant son poste. Et il a continué à nous envoyer ses contraventions après son départ... »

Interrogé sur ses rapports avec François Hollande, qui passe son grand oral sur France 2 ce jeudi soir pour expliquer le sens de son quinquennat, Jean-Louis Debré affirme que les contacts qu’il a eus avec lui « ont toujours été faciles ».

Source AFP

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