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Derniers arbitrages pour la chaîne publique d’info sur la TNT

Les équipes sont en « répétition » pour le démarrage le 1 er septembre. Le projet suscite enthousiasme mais aussi questionnements.

Par Marina Alcaraz, Nicolas Madelaine

Publié le 23 août 2016 à 18:51

Plus qu’une grosse semaine avant le lancement de la nouvelle chaîne d’information publique sur la TNT. Les équipes ont travaillé d’arrache pied, cet été, pour que tout soit prêt le 1er septembre, en fin de journée. Elles en sont aux derniers réglages, notamment technologiques, et à l’organisation des passages de relais entre les journalistes etc. Depuis fin juillet - et surtout cette semaine -, les journées sont consacrées aux répétitions, pour produire des « pilotes » d’info en continu. « On a tous un peu la boule au ventre compte tenu du challenge, mais chaque jour le bilan est meilleur que la veille » , raconte Louis Laforge, journaliste, qui présentera le 18h-20h.

Du dessin, des infographies etc.

Dans un paysage très concurrentiel de l’info, la chaîne franceinfo : représente un enjeu de taille, pour France Télévisions et ses partenaires publics. Elle espère pouvoir se distinguer de ses compétiteurs par une volonté de décryptage, d’approfondissement. « Entre les JT, en particulier, on veut une nouvelle façon de narrer l’actualité, que ce soit sur les angles, ou sur la manière de traiter l’info avec du dessin, des infographies, des interviews dans un cadre original, etc. », indique Germain Dagognet, directeur délégué à l’information de France TV, en charge du projet.

Il y aura un journal télévisé toutes les 30 minutes et un rappel de titres toutes les 10 minutes , assuré par les journalistes de France Info. La chaîne (sur le canal 27) et la radio se partageront 3h d’antenne quotidienne fabriquée par cette dernière, notamment l’interview politique de Jean-Michel Aphatie. La nuit, c’est France 24 qui prendra le relais.

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La nouvelle entité va fonctionner avec 176 collaborateurs en équivalent temps plein côté France TV - dont la moitié recrutés en externe - auxquels il faut en ajouter 28 de Radio France. Mais il y aura aussi en permanence un journaliste de chaque service (politique, économie, etc.) de France TV. « Malgré la pression, l’ambiance est très bonne et on constate un réel intérêt des autres rédactions », se félicite Germain Dagognet. « Je n’avais jamais vécu une telle effervescence », appuie Louis Laforge.

Des inquiétudes sur le côté low cost

Pour autant, la grogne de nombre de salariés ne s’est pas complètement tue, d’autant que le management reste flou sur qui sera décisionnaire entre chacun des médias contributeurs. « En interne, il y a à la fois une envie que ça marche et la crainte que le fait que ce soit fait à marche forcée ne nous tourne en ridicule, explique Serge Cimino, secrétaire général adjoint SNJ France TV. Et des questions sur l’avenir de la chaîne en cas d’alternance politique ». En outre, tout n’est pas encore clair pour les salariés. « Il y a encore du flou sur la cohérence éditoriale, notamment en cas de grosse actu nécessitant une édition spéciale », dit une déléguée syndicale de Radio France. Sans compter un côté un peu« low cost ». Par exemple, à l’heure actuelle, il n’y aurait pas assez de collaborateurs pour assurer tout l’editing visuel des rappels de titres. Plus anecdotique, des journalistes de radio auraient reçu des cours de maquillage, pour s’auto-maquiller.

Enfin, autre inquiétude, le Tribunal de grande instance de Paris doit se prononcer le 13 septembre sur les nouveaux métiers créés, après l’assignation de deux syndicats.

M.A. et N.M.

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