Le défenseur brésilien de Monaco Fabinho fête son penalty réussi face à Villarreal, le 23 août 2016 à Louis-II

Le défenseur brésilien de Monaco Fabinho fête son penalty réussi face à Villarreal, le 23 août 2016 au stade Louis-II.

afp.com/VALERY HACHE

Indice UEFA de la France, recettes financières, éclosion de jeunes talents... Les raisons de s'enthousiasmer de la qualification de Monaco sont légion. Même pour Lyon ou le Paris Saint-Germain, deux concurrents directs pour une place sur le podium de Ligue 1.

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Un bon coup pour l'indice UEFA

Avant la qualification des joueurs de Leonardo Jardim, la France était en ballottage défavorable à l'indice UEFA. Cinquièmes du classement européen, les clubs français étaient menacés de n'avoir plus qu'un représentant qualifié directement pour la Ligue des champions, et un autre obligé de passer par un barrage, au lieu de deux qualifiés directement et un barragiste. Là où l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne placent chacune trois équipes directement, plus une qui dispute un tour de barrage.

Finalement, la présence de Monaco dans la plus prestigieuse des compétitions européennes permet aux Français de conserver une légère avance sur le Portugal et la Russie dans la course à la cinquième place. Celle-ci assurerait au troisième de la Ligue 1 de ne disputer qu'un seul tour de barrages à partir de 2018, contrairement au club de la Principauté qui a dû batailler contre Fenerbahce au troisième tour préliminaire avant de jouer la qualification en barrages face à Villareal. Preuve de la difficulté d'un tel parcours: Lyon, Lille et Monaco ont successivement échoué depuis 2012.

LIRE >> Indice UEFA: le troisième de L1 passera par le 3e tour préliminaire en 2017-2018

C'est pourquoi Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique lyonnais, soutenait Monaco. "C'est l'année où le foot français peut faire la différence avec la Russie et le Portugal, notait-il dans L'Equipe mardi. Il faut qu'on prenne des points. Et quand vous avez Paris, Lyon et Monaco en Ligue des champions, c'est plus facile d'en prendre."

Des recettes financières colossales

Outre le projet sportif qui est consolidé par cette qualification, l'AS Monaco va gagner énormément d'argent en participant à la Ligue des champions. Auparavant de 988 millions d'euros, le montant que les 32 équipes qualifiées se partagent s'élève désormais de 1,257 milliard d'euros.

A titre d'exemple, le club qui fêtait ses 92 ans mardi soir avait remporté 52,4 millions d'euros en allant en quart de finale de la compétition il y a deux saisons. Si le parcours cette saison n'est pas aussi réussi, le club pourra tout de même compter sur les 14 millions d'euros liés à sa simple participation à la phase de groupes. A cette somme s'ajouteront les droits télévisés dont l'ASM devrait tirer une dizaine de millions d'euros supplémentaires, et une éventuelle qualification pour les huitièmes de finale.

Comme ils sont partagés par pays, les droits de diffusion que toucheront les deux autres clubs tricolores seront réduits. Ce n'est pas un problème pour le président lyonnais, beau joueur cette fois-ci: "Ça représente un écart de 5 millions d'euros mais ce n'est pas important aujourd'hui", notait-il dans le quotidien sportif avant la rencontre.

Une meilleure exposition du foot français

A eux trois, les clubs de l'Hexagone devraient se partager près de 120 millions d'euros dans le pire des scénarios, soit plus de deux fois le budget d'un club comme les Girondins de Bordeaux. Une manne financière nécessaire pour lutter avec les clubs de Premier League, dont les droits télé ont explosé ces dernières années.

Finalement, la qualification de trois clubs donnent d'avantage de visibilité au football hexagonal, qui pourra mieux s'exporter. C'est notamment le cas des jeunes talents qui auront plus de temps de jeu en raison du nombre de matchs élevés que s'apprêtent à disputer Paris, Lyon et Monaco.

En 2014-2015, lorsque l'ASM s'était hissée jusqu'en quart de finale de C1, elle avait réussi à vendre Anthony Martial (40 millions hors bonus), Geoffrey Kondogbia (40 millions), Aymen Abdennour (32 millions), Laywin Kurzawa (24 millions) et enfin Yannick Ferreira-Carrasco (20 millions). Le club de la Principauté avait ainsi empoché plus de 150 millions d'euros, en plus des gains tirés de sa participation à la compétition.

Pour poursuivre l'embellie de l'indice UEFA français, Saint-Etienne doit se qualifier en phase de groupes de la Ligue Europa, jeudi soir, contre le Beitar Jerusalem. Après un succès 2-1 en Israël, les Verts sont largement favoris, mais attention: Lille a été éliminé au tour précédent par Qabala, un club inconnu venu d'Azerbaïdjan.

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