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La guerre a fait chuter l’espérance de vie de cinq ans en Syrie

D’après une étude publiée jeudi, les guerres qui ont eu lieu depuis 2010 ont eu un impact important sur la santé des populations dans plusieurs pays du Moyen-Orient

Le Monde avec AFP

Publié le 25 août 2016 à 04h37, modifié le 25 août 2016 à 07h24

Temps de Lecture 1 min.

Un chambre d’hôpital endommagée après des bombardements aériens dans la ville de Meles en Syrie, le 6 août 2016.

Les soulèvements des « printemps arabes » et les guerres qui ont eu lieu depuis 2010 ont eu un impact important sur la santé des populations dans plusieurs pays du Moyen-Orient, rapporte une étude publiée dans la revue médicale The Lancet Global Health.

Entre 2010 et 2013, le Yémen, la Tunisie et l’Egypte ont perdu trois mois d’espérance de vie. Le conflit syrien a, quant à lui, effacé six années d’espérance de vie chez les hommes – 69 ans en moyenne en 2013 contre 75 ans en 2010 – et cinq années chez les femmes – 75 ans en 2013 contre 80 ans en 2010.

Cette diminution « est considérée comme un signe que les systèmes sanitaires et sociaux sont défaillants », a commenté Ali Mokdad, un chercheur de l’Université de Washington qui a dirigé l’étude. Les infrastructures ont été mises à mal dans de nombreux pays.

« Des millions de gens sont confrontés à des pénuries d’eau et à de mauvaises conditions d’hygiène qui risquent de conduire à des maladies. »

Autre signe alarmant, la mortalité infantile qui était tombée à 6 % par an avant 2010 en Syrie, a recommencé à augmenter d’environ 9 % par an depuis, la plaçant désormais derrière certains pays subsahariens.

Développement des maladies non transmissibles

Pour le Pr Mokdad, les crises précédentes n’avaient pas inversé la tendance à l’amélioration des indicateurs de santé, mais les « guerres complexes » qui ont suivi les soulèvements des « printemps arabes », conjuguées au vieillissement de la population, vont entraîner une « dégradation des conditions sanitaires » qui risque de durer encore « pendant de nombreuses années ».

Parmi les autres enseignements de l’étude qui portait sur l’ensemble de la période allant de 1990 à 2013, figurent le développement des maladies non transmissibles comme le diabète ou les pathologies cardiaques qui étaient responsables de 15 % des décès en 2013 contre 9,8 % en 1990 dans 22 pays de la Méditerranée orientale – allant de l’Afghanistan et du Yémen jusqu’au Maroc. D’autres évolutions notables concernent l’hypertension qui a augmenté de 83 % et l’obésité qui a augmenté de 28 % depuis 1990.

Le Monde avec AFP

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