Trump président, provoquerait une récession mondiale, affirme Citigroup
Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Un scénario catastrophe pour l'économie mondiale qui tomberait immédiatement en récession, expliquent des experts de la Citigroup.
Sacrer Donald Trump président des Etats-Unis pourrait provoquer un ralentissement de l'économie du pays, mais aussi de la planète. Ce sont les conclusions d'une note de Citigroup dirigée par l'économiste Willem Buiter.
"Une victoire de Trump pourrait abaisser la croissance du Produit intérieur brut (PIB) mondial de 0,7 à 0,8" point de pourcentage, affirment les économistes du groupe bancaire. Cela entraînerait aussi l'évolution du PIB mondial vers le territoire de la récession, telle que la définisse ces experts, à savoir une croissance de 2% ou moins sur le globe.
L'incertitude, horreur économique
L'élection à la Maison Blanche de l'homme d'affaires augmenterait un sentiment d'incertitude prolongé et réserverait alors des jours sombres pour l'activité mondiale. L'incertitude, véritable horreur économique, a un impact sur la consommation des ménages, mais aussi sur les investissements. "La victoire de Trump serait un choc, certes peut-être éphémère, pour les marchés financiers", explique la note de Citigroup. Les sur le personnage de Donald Trump, dont les promesses de cadeaux fiscaux ne suffisent pas à rassurer.
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Le groupe bancaire américain Citigroup avait déjà expliqué que les chances de récession étaient plus élevées avec Trump au pouvoir plutôt qu'avec Clinton : "Toutes ses politiques commerciales pourraient non seulement baisser nos importations, mais elles pourraient aussi provoquer des représailles de la part de nos exportateurs et du coup réduire notre commerce dans sa globalité", expliquait William Lee, chef de l'économie nord-américaine à Citigroup, le 17 août à la CNBC.
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Willem Buiter rappelle aussi dans la note que Donald Trump a une logique de politique protectionnistequi critique les accords commerciaux actuels (NAFTA, OMC) et s'est opposé à la ratification de l'accord transpacifique (TPP). Une position dangereuse face aux voisins comme le Canada ou le Mexique, partenaires économiques historiques des Etats-Unis.
Des sondages encore défavorables à Trump
La note de Citigroup estime qu'Hillary Clinton va gagner, à 65 %. Les économistes de Citigroup seraient alors rassurés de voir la candidate démocrate victorieuse, car elle représente selon eux une garantie de garder la même politique économique stable.
Selon un nouveau sondage publié jeudi par l'institut de l'université Quinnipiac, le candidat républicain à la Maison Blanche est crédité de 41% des intentions de votes des Américains contre 51% pour Hillary Clinton.
Théa Ollivier, avec AFP