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Plusieurs maires veulent maintenir leur arrêté « anti-burkini »

Les maires de Nice, Fréjus et Sisco ont notamment annoncé vendredi qu’ils n’allaient pas cesser de verbaliser des femmes portant des tenues religieuses sur leur plage.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 août 2016 à 19h59, modifié le 26 août 2016 à 21h42

Temps de Lecture 2 min.

Les maires de Nice, Fréjus et Sisco ont notamment annoncé vendredi qu’ils n’allaient pas cessé de verbaliser des femmes portant des tenues religieuses sur leur plage.

Plusieurs maires, dont ceux de Nice (Alpes-Maritimes), Fréjus (Var) et Sisco (Haute Corse), ont annoncé, vendredi 26 août au soir, maintenir leurs arrêtés « anti-burkini », malgré la décision du Conseil d’Etat de suspendre l’arrêté similaire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

Lionnel Luca, le député et maire Les Républicains de cette commune, a pour sa part prévenu qu’il se plierait à la décision mais qu’il se battrait dès la rentrée parlementaire en faveur d’une loi pour interdire le burkini. « Je ne conteste pas la décision du Conseil d’Etat qui a dit le droit sur la base du droit actuel, a-t-il expliqué, mais donc, cela revient à dire qu’il nous faut maintenant légiférer. »

A Nice, la mairie a déclaré qu’elle allait « continuer à verbaliser » les femmes portant un burkini, tant que son arrêté n’est pas invalidé. De même, le maire FN de Fréjus (Var), David Rachline, a estimé que « l’arrêté de Fréjus est toujours valable », dans une interview à l’AFP.

Le maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), première commune à avoir adopté un tel arrêté en 2013, maintiendra lui aussi l’application de la mesure. « Cela me rappelle l’affaire du voile à l’école, a considéré l’édile de Leucate (Aude), Michel Py, qui a pris un arrêté similaire. Il a fallu attendre quinze ans pour avoir une loi. J’espère qu’on n’aura pas à attendre quinze ans pour interdire le burkini. »

« Je ne me sens pas concerné »

Le maire socialiste de Sisco (Haute-Corse), Ange-Pierre Vivoni, avait lui aussi annoncé quelques heures plus tôt vouloir maintenir son arrêté, pris au lendemain d’une violente rixe attribuée, à tort comme l’a montré l’enquête, à une dispute sur le port d’un burkini sur une plage de sa commune mi-août. « Je ne me sens pas concerné par la décision du Conseil d’Etat », a déclaré le maire à l’AFP. « Mon arrêté n’était pas de la prévention, je l’ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d’avoir des morts ! », a-t-il expliqué.

Arrêtés anti-burkini et procès verbaux

Cette carte représente les 31 villes qui ont pris un arrêté « anti-burkini » et celles dont la police municipale a établi des procès verbaux.

En vert foncé, les villes dans lesquelles la police municipale a établi des procès verbaux ; en vert clair, celles où un arrêté a été pris mais où il n'a donné lieu à aucun procès verbal.

Source : Le Monde.fr

Pour Paul Cassia, professeur de droit public à l’université Paris I, ces arrêtés, s’ils sont contestés devant les tribunaux administratifs, « tomberont sauf si les maires avancent la preuve que dans leur commune il y a des éléments locaux, objectifs, circonstanciés de trouble à l’ordre public ».

Patrice Spinosi, l’avocat de la Ligue des droits de l’homme, qui avait déposé le recours, avait salué plus tôt une décision « qui aura vocation à faire jurisprudence. Aujourd’hui, tous les arrêtés qui ont été pris doivent se conformer à la décision du Conseil d’Etat », ajoutait-il, estimant que « logiquement les maires devraient retirer ces arrêtés, le cas échéant des actions judiciaires sont susceptibles d’être introduites contre ces arrêtés ».

Le Monde avec AFP

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