Vallaud-Belkacem : « Les professeurs ont signalé plus de 600 cas de radicalisation »

Archives. Paris, le 5 juillet 2016. La ministre de l'Education nationale fait un point pour sa dernière rentrée des classes. 
Archives. Paris, le 5 juillet 2016. La ministre de l'Education nationale fait un point pour sa dernière rentrée des classes.  LP / Olivier Corsan

    Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, nous a reçu mercredi dernier, avec un groupe de journalistes, dans son bureau. L'occasion, pour sa dernière rentrée en temps que ministre de l'Education nationale dans ce gouvernement Valls, de défendre son bilan. Réforme des rythmes scolaires, revalorisation des enseignants, laïcité, elle n'élude aucun sujet et se montre plus offensive qu'à l'ordinaire.

    Nous l'avons aussi interrogée sur la sécurité.

    L'école vit sous la menace d'attentats. On demande aux profs de signaler leurs élèves en voie de radicalisation. N'est-ce pas une lourde responsabilité pour eux ?

    Najat Vallaud-Belkacem : Cette question s'est posée après les attentats de janvier, avec des enseignants qui craignaient de passer pour des substituts de la police. Mais, preuve que notre pays a passé un cran dans la préoccupation à l'égard du terrorisme, l'état d'esprit a beaucoup changé, et les professeurs ont signalé plus de 600 cas, selon nos derniers chiffres, entre la rentrée 2015 et le début de 2016.

    Que pensez-vous de la proposition de Nicolas Sarkozy d'interdire le voile dans les universités ?

    J'estime qu'il n'y a pas à traiter de la même façon les élèves à l'école, et les adultes qui fréquentent la faculté. L'université accueille notamment des étudiants étrangers, qui peuvent venir d'endroits où il est de coutume de porter un foulard, voire un voile. Qu'est ce que serait l'université si elle commençait à leur fermer ses portes ?

    Retrouvez l'ensemble de l'interview dans l'édition du Parisien-Aujourd'hui-en-France du lundi 29 août.