Dénouement proche pour la vente de l'OM

Stade-Vélodrome (Marseille), le 4 août. Margarita Louis-Dreyfus, qui passe ici en revue l’effectif de son club en début de saison, est sur le point de conclure la vente de l’OM à un investisseur américain.
Stade-Vélodrome (Marseille), le 4 août. Margarita Louis-Dreyfus, qui passe ici en revue l’effectif de son club en début de saison, est sur le point de conclure la vente de l’OM à un investisseur américain. (Reuters/Philippe Laurenson.)

    La vente de l'OM devrait connaître une accélération dans les jours qui viennent. Les plus optimistes parlent même d'une cession dans la semaine. L'affaire sera réglée en septembre, quoi qu'il arrive, selon une source proche du dossier. Comme nous le révélions jeudi, c'est l'investisseur américain qui a toutes les chances de devenir le propriétaire de Marseille. Le nom de ce repreneur n'a pas encore filtré. Il ne s'agit pas de Guggenheim Partners. Le projet est porté par Jacques-Henri Eyraud, PDG de « Paris Turf », comme l'a dévoilé hier le « JDD ». S'il travaille dans le domaine des courses, c'est un passionné de football. Il reste des détails à régler, une communication à mettre en place, un environnement à prévenir peu à peu mais le choix serait fait et acté, sauf retournement de situation.

    Une page de vingt ans va se refermer

    Le groupe qu'il représente était le dossier le plus sérieux et le plus solide. Il était à la lutte avec Gérard Lopez, le riche homme d'affaires luxembourgeois, qui promettait monts et merveilles, comme un recrutement pharaonique de huit joueurs pour 300 MEUR ou le retour de Marcelo Bielsa sans que l'Argentin ne se soit prononcé. Mais le probable futur repreneur américain n'est pas un aventurier, plutôt un investisseur du type Colony Capital, le propriétaire du PSG avant l'arrivée du Qatar. Autrement dit, il n'injectera pas des sommes folles dans l'OM mais préfère plutôt une gestion prudente ou raisonnable, c'est selon.

    Sur la Canebière, les nouveaux patrons vont trouver une situation saine. Les comptes du club sont à l'équilibre. Il n'y a pas de pertes ou de trous à combler, pas de « cadavres » dans le placard comme on dit dans le business. Imminente — avant la fin septembre si Margarita Louis-Dreyfus ne change pas d'avis d'ici là —, la vente va marquer un tournant dans le Championnat de France et à Marseille.

    Après l'arrivée de cash chinois à Nice ou à Lyon, de Russes avant à Monaco et du Qatar bien sûr à Paris, la L 1 semble devenir attractive aux yeux des repreneurs étrangers. A l'OM, c'est une page de vingt ans qui est en passe de se refermer. En 1996, Robert Louis-Dreyfus avait racheté le club phocéen puis sa femme l'a conservé après son décès. Cette fois, il semble bel et bien écrit que, sous peu, le club va changer de mains et entrer dans une nouvelle ère.