Ces problèmes de vue qui peuvent gâcher une scolarité

Selon des spécialistes, 30 % des échecs scolaires dans le primaire seraient liés à des problèmes visuels. D'où l'importance d'une détection précoce.

Par

Les examens ophtalmologiques doivent être effectués tout au long de la croissance et les principaux troubles de la vue peuvent être repérés dès 4 ans.
Les examens ophtalmologiques doivent être effectués tout au long de la croissance et les principaux troubles de la vue peuvent être repérés dès 4 ans. © SIMON ISABELLE/SIPA

Temps de lecture : 3 min

En cette veille de rentrée scolaire, l'Association nationale pour l'amélioration de la vue (Asnav) réitère ses traditionnels conseils pour que d'éventuels problèmes visuels ne viennent pas limiter les capacités d'apprentissage de nos chères têtes blondes. En effet, 80 % des informations liées à l'apprentissage passent par la vue. Aux parents et aux enseignants, elle rappelle quelques "trucs" qui permettent de déceler très facilement et rapidement un trouble de la vue. Par exemple, un enfant hypermétrope a souvent des difficultés à se concentrer, il se plaint de maux de tête en fin de journée et il plisse les yeux pour regarder de près. Un jeune myope écrit le nez sur son cahier, il regarde les objets de très près et plisse les yeux pour voir de loin. Quant à l'astigmate, il dessine de travers, il ne suit pas les lignes pour écrire, il est vite ébloui et il confond certaines lettres proches (O et C, B et S).

La newsletter débats et opinions

Tous les vendredis à 7h30

Recevez notre sélection d’articles tirée de notre rubrique Débats, pour comprendre les vrais enjeux du monde d’aujourd’hui et de notre société

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Ces rappels pourraient sembler superflus et pourtant, les résultats du baromètre 2016 de la santé visuelle, réalisé par OpinionWay pour l'AsnaV, montrent qu'il n'en est rien. En effet, seuls 39 % des parents estiment que la première visite chez l'ophtalmologiste est utile avant l'âge de 4 ans, contre 54 % qui citent la tranche d'âge de 4 et 6 ans. Parmi ces derniers, 16 % disent que cette visite doit être programmée à 6 ans. Ils pensent, évidemment à tort, qu'il n'est pas possible de détecter un problème de vue avant cet âge. Or le carnet de santé stipule que des examens ophtalmologiques doivent être effectués tout au long de la croissance et que les principaux troubles de la vue peuvent être repérés dès 4 ans. Après 6 ans, la myopie, en très forte augmentation depuis quelques années, peut apparaître. La santé scolaire prévoit des bilans de dépistage à 6 et 12 ans. Ils doivent être complétés par des visites annuelles de prévention chez l'ophtalmologiste, surtout s'il existe des antécédents familiaux.

Passer du temps dehors !

Déjà affection oculaire la plus répandue dans le monde, cette fameuse myopie concerne, désormais, un adolescent sur quatre en Europe (et même près de 8 jeunes sur 10 en Asie de l'Est). Ses causes sont de mieux en mieux identifiées : elle est non seulement due à des prédispositions génétiques mais aussi aux modes de vie. De nombreuses études internationales montrent que le manque d'exposition à la lumière naturelle - bénéfique pour un bon développement de l'œil - favoriserait son apparition. Des expérimentations prouveraient même que le fait de passer moins de 3 heures par jour à l'extérieur augmenterait les risques chez les jeunes.

Une grande étude publiée l'an dernier dans une revue spécialisée signale que les personnes ayant arrêté leurs études avant 16 ans ont deux fois moins de risques d'être myopes que les autres. Il existe un remède qui semble simple : ne pas négliger les activités en extérieur (sport évidemment, mais aussi lecture et révisions pour ceux qui le peuvent). L'autre recommandation concerne la réduction du temps passé sur les écrans … Autant il est possible de gérer ce problème avec les jeunes enfants, autant la cause semble perdue avec les ados. À moins que Pokémon Go leur fasse mettre de plus en plus souvent le nez dehors…

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (3)

  • pafoufou

    Aviez-vous remarqué que pour le tir à l'arc à 40 mètres c'était aussi un problème ?

  • excalibur2015

    ...

  • bengue

    En intégrant le temps pour décrocher une visite chez un ophtalmologiste en France, en inscrivant nos enfants en CP ils seront parés pour la 6 eme.