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Signal, l’application utilisée par l’équipe d’Hillary Clinton pour contrer l’espionnage

L’équipe de la candidate démocrate utilise l’application Signal, recommandée par Edward Snowden, que la candidate verrait bien dans une prison américaine.

Le Monde

Publié le 29 août 2016 à 13h21, modifié le 29 août 2016 à 14h03

Temps de Lecture 2 min.

L’équipe de la candidate démocrate utilise l’application Signal, recommandée par Edward Snowden, que la candidate verrait bien dans une prison américaine.

L’équipe de la candidate démocrate est déterminée à protéger sa campagne pour la Maison Blanche à l’abri des oreilles indiscrètes. Un article de Vanity Fair a révélé vendredi 26 août que ses membres ont reçu instruction d’utiliser l’application chiffrée Signal, qui préserve la confidentialité des échanges, afin de pouvoir discuter de la stratégie de campagne en toute discrétion.

Certains courriels internes au parti démocrate ont récemment été publiés à la suite d’un piratage, que certains officiels américains ont attribué au Kremlin. Le staff de la candidate craint tout particulièrement que ses discussions concernant leur adversaire républicain, Donald Trump, qui aurait les faveurs de Moscou, se retrouvent dans la nature.

Le débat sur le chiffrement reste brûlant outre-Atlantique, entre ceux qui estiment que la protection des communications nuit aux enquêtes et qu’un moyen d’accéder aux discussions devrait être ménagé aux enquêteurs ; et ceux qui estiment que fragiliser le chiffrement nuirait à la société tout entière, sans effet sur l’efficacité des enquêtes criminelles ou antiterroristes.

Sur cette question, Hillary Clinton a été floue, semblant ne pas écarter totalement la possibilité de ménager aux forces de l’ordre un accès aux données chiffrées, option que tous les spécialistes estiment au mieux impossible, au pire, dangereuse. L’utilisation, par l’équipe de la campagne, d’une application considérée comme ce qu’il se fait de mieux en matière de protection du contenu des communications ne manquera pas de faire sourire les tenants d’un chiffrement robuste pour tous, qu’ils soient terroristes ou membres d’une équipe politique.

Outre la robustesse de son mécanisme de chiffrement, l’application Signal a gagné ses lettres de noblesse en étant recommandée à plusieurs reprises par Edward Snowden, le lanceur d’alerte ayant fait défection de l’appareil de renseignement américain pour alerter l’opinion publique sur les dangers de la surveillance de masse. « J’utilise Signal tous les jours », écrivait-il en novembre dernier.

Une partie du succès de l’application tient au contexte issu des révélations d’Edward Snowden, qui ont souligné que le chiffrement était le meilleur rempart contre l’interception massive et automatisée des communications sur Internet. Hillary Clinton a justement été très critique au sujet d’Edward Snowden. « Il a volé des informations importantes, qui sont malheureusement tombées entre de mauvaises mains. Je ne pense pas qu’il devrait être ramené au pays sans en assumer les conséquences », répondait-elle récemment lorsqu’on l’interrogeait sur la possibilité pour Edward Snowden d’échapper à la prison s’il revenait aux Etats-Unis.

Le lanceur d’alerte n’a pas manqué de relever l’ironie de voir la candidate en campagne utiliser son application préférée. « 2015 : même s’il a révélé la surveillance illégale du gouvernement, mettez-le en prison ; 2016 : attendez, il utilise quelle application ? », a-t-il écrit, narquois, sur son compte Twitter.

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