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Comment le Brexit a fait perdre 45 milliards de dollars aux retraités japonais

Le fonds de pension public japonais déplore sa pire performance depuis sa création en 2001 : une perte de 5 200 milliards de yens entre avril et juin.

Par  (Tokyo, correspondance)

Publié le 29 août 2016 à 11h59, modifié le 29 août 2016 à 15h42

Temps de Lecture 1 min.

Norihiro Takahashi, le président du fonds public japonais de gestion des retraites, le 27 juillet 2016.

Dans un pays où la proportion des plus de 65 ans atteignait 26,3 % de la population en 2015, l’annonce du fonds public japonais de gestion des retraites a de quoi inquiéter. Le GPIF, qui gère l’épargne retraite de 59,3 millions de travailleurs, a révélé, vendredi 26 août, avoir perdu 5 200 milliards de yens (45 milliards d’euros) entre avril et juin. Soit la pire performance depuis sa création, en 2001. En cause, la mauvaise tenue des marchés financiers. « Le résultat du référendum britannique sur la sortie de l’Union européenne a été différent des attentes des marchés, a déclaré le président du fonds, Norihiro Takahashi. Et les chiffres de l’emploi américain en mai ont été plus mauvais que prévu. » A cela s’est ajoutée la hausse du yen face au dollar et à l’euro depuis le début de l’année, et donc la dégradation des résultats des entreprises.

Le fonds gérait fin juin 129 701 milliards de yens, dont 21,31 % sont placés sur des marchés étrangers et 21,06 % sur les marchés nippons, ce qui en fait l’un des plus gros investisseurs en actions de la planète. Le reste se répartit principalement en bons des gouvernements japonais (39,16 %) et étrangers (12,95 %).

La part réservée aux actions étrangères a fortement augmenté depuis octobre 2014. A l’époque, le gouvernement de Shinzo Abe a poussé le GPIF à prendre plus de risques en réduisant la part des placements dans les bons du Trésor nippon, à faible rendement, au profit de placements en actions étrangères. De moins de 12 % du total des investissements en 2014, le gouvernement voulait qu’ils passent à environ 25 %. Or, ironie de l’histoire, entre avril et juin de cette année, seuls les bons du gouvernement japonais ont terminé en territoire positif…

Depuis cette année-là, le GPIF a vu ses avoirs baisser de 0,42 %, soit une perte de 1 100 milliards de yens. Les gérants rappellent cependant qu’il s’agit de pertes non réalisées. La gestion se fait « sur le long terme », souligne l’institution, et « ses performances doivent être appréciées de ce point de vue ». De fait, depuis le commencement de ses activités en 2001, le fonds a accumulé environ 40 000 milliards de yens de gains.

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