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L’Etat islamique annonce la mort de son porte-parole, Abou Mohammed Al-Adnani

Il faisait partie des terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis, qui promettaient la somme de 5 millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 30 août 2016 à 20h55, modifié le 31 août 2016 à 08h05

Temps de Lecture 3 min.

Le groupe Etat islamique (EI) a annoncé mardi 30 août que son porte-parole et responsable des attentats à l’étranger, Abou Mohamed Al-Adnani, qui avait appelé en 2014 à tuer des Français par tous les moyens, est mort dans la région d’Alep.

Les Etats-Unis ont mené mardi une frappe aérienne sur l’un des plus anciens dirigeants de l’organisation, a annoncé pour sa part un responsable de la défense américaine, sans toutefois confirmer l’annonce du décès du terroriste. L’attaque a visé un véhicule dans la ville d’Al-Bab, a-t-il précisé.

L’organe de communication de l’EI, Amaq, indique dans un communiqué distribué aux sympathisants de l’organisation djihadiste que son dirigeant a trouvé la mort « en supervisant les opérations destinées à repousser les campagnes militaires contre Alep ».

Raid aérien américain

L’EI contrôle encore des territoires dans l’est et le nord de la province d’Alep, où il affronte les rebelles soutenus par les Etats-Unis et par la Turquie, mais pas dans la ville elle-même, où les rebelles livrent une lutte acharnée aux forces gouvernementales syriennes et à leurs alliés.

Amaq ne précise pas quand Abou Mohamed Al-Adnani a été tué. L’éloge funèbre de l’EI à son porte-parole est daté du 29 août, mais il ne dévoile pas la date de sa mort. Selon un commandant rebelle, il a probablement été tué dans un raid aérien visant la ville d’Al-Bab, le dernier bastion de l’EI au nord d’Alep, où il était, selon des informations non confirmées, venu soutenir le moral vacillant de ses troupes après plusieurs défaites au cours des semaines écoulées.

Un responsable du Pentagone avait plus tôt déclaré à Reuters qu’un raid aérien américain avait pris pour cible, mardi à Al-Bab, un « haut dirigeant de l’EI », mais il a ajouté que le résultat du raid n’avait pas encore été établi.

Le groupe djihadiste a récemment subi plusieurs défaites dans la région d’Alep, notamment à Manbij face aux Forces démocratiques syriennes (FDS), composées de combattants kurdes et arabes soutenus par les Etats-Unis, et plus récemment à Djarablous, face aux rebelles appuyés par la Turquie.

Appel au meurtre d’« infidèles »

Né en 1977 dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, sous le nom de Taha Soubhi Falaha, Abou Mohamed Al-Adnani était depuis deux ans le principal propagandiste de l’EI et son visage le plus familier sur les réseaux sociaux utilisés par les djihadistes.

C’est à ce titre qu’en septembre 2014, il avait lancé un appel au meurtre d’« infidèles » français, américains ou de pays alliés par tous les moyens. « Si vous ne pouvez pas trouver d’engins explosifs ou de munitions, isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle ou n’importe lequel de ses alliés », avait-il dit dans un message enregistré. « Ecrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le. »

Cité par le tueur de Magnanville

Cet appel d’Abou Mohamed Al-Adnani, réitéré en mai dernier avant le début du mois de ramadan, avait été cité par Larossi Abballa, le sympathisant de l’EI qui a assassiné le 13 juin un couple de policiers français à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines.

Après l’attentat de Nice le 14 juillet, le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a aussi évoqué l’influence du « message de Daech » (l’acronyme de l’EI) sur des individus comme Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le Tunisien qui a foncé dans la foule avec un camion.

Avant de prêter allégeance à l’EI, Abou Mohamed Al-Adnani avait combattu sous la bannière d’Al-Qaïda en Irak, où il avait été fait prisonnier par les Américains dans les années 2000, selon la Brookings Institution.

En janvier dernier, les autorités irakiennes avaient déclaré qu’il avait été blessé par une frappe aérienne dans la province d’Anbar, à l’ouest de Bagdad, et qu’il avait par la suite trouvé refuge à Mossoul, la capitale du « califat » de l’EI, dans le nord de l’Irak.

Le Monde avec AFP et Reuters

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