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Gouvernement

Boues rouges: Ségolène Royal dénonce la décision de Manuel Valls 

La ministre de l'Ecologie ne mâche pas ses mots. Selon elle, le renouvellement de l'autorisation donnée à l'usine Alteo de Gardanne pour rejeter ces matières toxiques dans la mer, est le fait du Premier ministre. "Contre l'écologie", dit-elle.

Depuis novembre 2015, le groupe industriel Alteo a été autorisé, par le préfet, à continuer de déverser ses déchets - filtrés - dans la mer. Et ce, malgré une interdiction initiale du ministère de l'Écologie. Coïncidence du calendrier, alors que le parc des Calanques prépare la première fête de son histoire pour le 3 septembre, l'émission "Thalassa, le magazine de la mer", consacre une émission à l'affaire dite des "boues rouges".

Interrogée par l'émission de France 3 sur ce sujet, Ségolène Royal est très claire: elle a de nouveau rejeté la faute de cette décision sur le Premier ministre et exprimé son désaccord, sans aucune ambiguité. 

A la journaliste qui s'étonne que le ministère de l'Economie et de la Mer, n'ait pu empêcher cette pollution qualifiée "d'inadmissible", Ségolène Royal confie son agacement.

"Manuel Valls a décidé le contraire. Il est Premier ministre et il a décidé le contraire de ce que dit sa ministre de l’Environnement. (…) Il a pris sa décision. Il a donné un ordre au préfet. Le préfet a donné l’autorisation. Je ne peux pas donner un contre-ordre. En revanche, mon rôle, c’est de dire que je ne suis pas d’accord."

Selon la ministre, à qui l'intervieweuse a rapporté un bocal contenant un échantillon de ces "boues rouges", cette matière contient entre autres "des métaux lourds, du mercure, etc". Et elle n'est "contrairement ce qu'on nous a dit, pas stabilisée dans l'eau". "Le jour où ce sera interdit, on se dira: 'Mais comment est-ce que ça a pu même exister?", s'interroge Ségolène Royal.

D. N.