Nouvelle-Zélande : dégâts limités après un puissant séisme

    Un séisme d'une magnitude de 7,1 a secoué tôt vendredi matin 4h38 (jeudi 18h38, à Paris) le nord de la Nouvelle-Zélande. Le ministère de la Défense et de gestion des urgences civile avait lancé une alerte au raz-de-marée, accompagnée d'évacuations de populations, dans les zones côtières de l'île du Nord et de la partie septentrionale de celle du Sud. Même si tout danger n'était pas encore écarté, a priori les plus hautes vagues n'ont atteint et n'atteindront que 30 cm.

    La Défense civile avait conseillé aux personnes vivant dans les zones côtières près de East Cape d'évacuer la zone, de prendre leur radio et de se rendre sur des terres plus élevées. Le séisme a entraîné deux coupures de courant la région, qui ont rapidement réparées, selon le site de la radio RNZ.

    Selon  l'Institut géologique américain USGS, l'épicentre de la plus forte secousse (7.1)  était situé en mer, à un peu plus de 30 km de profondeur, à 167 km de Gisborne, une ville de 45.000 habitants, sur la côte nord-est de l'île septentrionale du pays. D'autres répliques ont été enregistrées, dont une de magnitude de 6.1.  Des scientifiques craignent d'importants mouvements sismiques dans les jours et les semaines à venir.

    Une «secousse assez intense pendant quelques minutes»

    «Cela a été une secousse assez intense pendant quelques minutes. Puis il y en a eu de très légères après ça», a raconté Iain Fraser, un des seuls à être restés à Te Araroa, un village dont la presque totalité de la population de 600 âmes a quitté les lieux quand les sirènes ont retenti. Toutefois, moins de trois heures après le séisme, les habitants des localités évacuées partis, armés de lampes torches, vers les hauteurs ont pu regagner leur domicile.

    «La plus grande vague (30 cm de haut, ndlr) s'est déjà produite, les suivantes ne devraient pas dépasser 20 centimètres», a annoncé Défense civile qui avait envisagé des vagues hautes d'un mètre. Dans un tweet ci-dessous, elle recommande de se tenir hors de l'eau pendant plusieurs heures. Certaines zones côtières «peuvent s'attendre à des courants inhabituellement forts et à des flux d'eau imprévisibles près du rivage. Cela signifie une menace pour les activités sur les plages, dans les ports, les estuaires et les petits bateaux», a-t-elle ajouté.

    La Nouvelle-Zélande se trouve à la limite des plaques tectoniques de l'Australie et du Pacifique, zone qui fait partie de la «ceinture de feu» du Pacifique, où jusqu'à 15.000 tremblements de terre par an sont enregistrés.

    A la mi-février 2016, un séisme de magnitude 5,8 a fait trembler la ville de Christchurch, sur l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

    En février 2011, 185 personnes avaient péri dans un tremblement de terre de magnitude 6,3 à Christchurch, sur l'île du Sud. La Défense civile néo-zélandaise organise régulièrement des exercices d'alerte au tsunami pour les populations côtières.